Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a plaidé pour « une communication plus inclusive et décentralisée », lors de la 3ème édition du Forum Une Santé Durable pour Tous, (OSH), tenue à Lyon (en France), sur l’approche « One Health ».
« L’approche « One Health » ne pourra réussir en Afrique que « si tous les acteurs, y compris les médias, travaillent ensemble de manière cohérente et continue », a expliqué Boubacar Sow (représentant du REMAPSEN au Forum), soulignant qu’il est essentiel que « les médias deviennent des partenaires à part entière » dans la mise en œuvre des stratégies « One Health ».
Lors de la table ronde consacrée à la conception des politiques publiques « One Health », le directeur des partenariats du REMAPSEN, a expliqué le rôle stratégique des médias africains dans la vulgarisation et l’appropriation de cette approche interconnectée : les médias relient les sphères scientifiques, politiques et communautaires, rendant ainsi accessibles, de complexes enjeux comme la santé humaine, la santé animale et l’environnement.
« À travers leur capacité à rendre compréhensibles des problématiques complexes, les journalistes jouent un rôle crucial dans l’information des citoyens », a-t-il ajouté.
M. Sow a montré à l’assistance de Lyon, que REMAPSEN se positionne comme un acteur de la transformation, en mobilisant un réseau panafricain de journalistes formés pour traiter ces enjeux de manière interconnectée. Pour l’organisation, il est primordial de renforcer les capacités des médias africains, afin qu’ils puissent non seulement rendre compte de l’actualité sanitaire, mais aussi sensibiliser les communautés sur des questions fondamentales liées à la santé humaine, animale et environnementale.
Il a insisté sur la nécessité de créer des partenariats solides avec les institutions de santé publique et environnementale, pour garantir une couverture continue et locale des enjeux de « One Health ».

M. Sow a par ailleurs, déploré le déficit de contenus en langues locales, dans la communication autour de l’approche « One Health », ce qui limite les communautés dans l’appropriation du concept notamment, dans les zones rurales : « La communication reste souvent trop institutionnelle et verticale », a-t-il dit.
« Les messages sont souvent créés par des experts et destinés à un public d’experts, ce qui les rend difficilement accessibles aux populations. Ce manque de vulgarisation empêche une bonne compréhension des enjeux », a déploré Boubacar Sow, déplorant des messages trop sporadiques et réactifs, n’apparaissant que lors de crises.
En parallèle, « l’implication des médias locaux et communautaires, a-t-il poursuivi, reste insuffisante. De plus, la séparation des secteurs – santé humaine, santé animale et environnement – est un frein à la mise en place de messages cohérents et efficaces.
Enfin, le panéliste a fait remarquer que « les canaux numériques modernes, comme les réseaux sociaux et les plateformes mobiles, restent sous-exploités, malgré leur potentiel énorme pour atteindre un large public de manière rapide et efficace.
« L’approche « One Health » ne pourra réussir en Afrique que « si tous les acteurs, y compris les médias, travaillent ensemble de manière cohérente et continue », a dit Boubacar Sow lors de cette table ronde.
Notons que cette table de discussion est une activité phare du Forum OSH By All Lyon 2025. Plusieurs experts de la la santé humaine, animale et environnementale étaient à cette rencontre. La délégation africaine a été conduite par Galien Africa.FIN
Edem Etonam EKUE
