La recherche agricole en Afrique de l’ouest et du centre au cœur d’un symposium à Cotonou

Des représentants du CORAF

Une centaine d’acteurs ont démarré ce mardi à Cotonou (République du Bénin), un symposium dont l’objectif global est de faire l’état des lieux de la recherche agricole pour le développement (AR4D) en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), a appris l’agence Savoir News auprès des organisateurs.

Organisé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), ce symposium s’inscrit dans le cadre du projet de mise à l’échelle des technologies et innovations agricoles pour l’accroissement de la résilience des systèmes de production et des exploitations familiales en Afrique de l’Ouest et du Centre (TARSPro), financé par la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC).

Thème de la rencontre : « Technologies & Innovations agricoles : Solutions intelligentes face au climat pour la transformation des situations d’urgence et de post urgence ».

Cette rencontre scientifique de trois jours sera l’occasion pour les participants, de réfléchir et échanger aussi bien sur les acquis de l’AR4D à capitaliser dans la région, que sur les lacunes à combler.

« La recherche agricole pour le développement s’est montrée particulièrement performante au cours des dernières décennies en Afrique de l’Ouest et du Centre, en générant une myriade de technologies et innovations. Cependant, force est de constater que les acteurs et les populations ne capitalisent pas assez sur les acquis de cette recherche. Cela se traduit notamment par le faible taux d’adoption des technologies et innovations », a déclaré Dr Emmanuel Njukwe, Directeur de la Recherche et de l’Innovation du CORAF.

« Par conséquent, l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre est toujours sujette à des perturbations et elle continue de peiner à répondre promptement en cas situations d’urgence », observe-t-il.

Quatre principales thématiques orienteront les échanges du symposium : Agriculture (production végétale, animale, aquacole et foret et environnement) intelligente face au climat : adaptation et atténuation ; ravageurs et maladies transfrontaliers des plantes ; restauration des terres dégradées et gestion de la fertilité des sols et de l’eau ; et la gestion post-récolte (transformation, conservation et commercialisation).

Un agriculteur

« Avec ce symposium, le CORAF ambitionne d’instiguer un changement de paradigme, en réunissant les parties prenantes pour mettre en place une plateforme opérationnelle de gestion des connaissances scientifiques, qui serviront aux systèmes agricoles d’Afrique de l’Ouest et du Centre à être plus efficaces à aider les populations à gérer les situations d’urgence et de post-urgence », a déclaré Dr Njukwe.

Notons que ce symposium s’aligne sur l’un des principaux objectifs du projet TARSPro, qui vise notamment à assurer une coalition et une synergie d’actions des acteurs de la transformation de l’agriculture.

L’événement est organisé par le CORAF en collaboration avec l’Institut national des recherches agricoles du Bénin, qui est le partenaire de mise en œuvre du projet TARSPro dans le pays.

En plus du Bénin, le projet TARSPro est mis en œuvre au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad.

Par conséquent, le symposium de Cotonou sera également l’occasion de renforcer l’engagement des parties prenantes du projet au niveau régional, par la mise en place du comité régional de pilotage.

Participent à ces assises, des autorités gouvernementales du Bénin, des représentants des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) des vingt-trois (23) pays d’AOC sous la coordination du CORAF, des Communautés économiques régionales (CER), de la DDC, des chercheurs et universitaires, et plusieurs autres parties prenantes.

Notons que les conclusions et recommandations issues de ces trois jours de réflexions, ainsi que les résumés des différentes communications liées à chacune des quatre thématiques prioritaires, constitueront les actes du symposium et seront partagées avec tous les acteurs du secteur agricole. FIN

La Rédaction