Prévention des conflits/Protection des droits de l’homme : Des journalistes s’outillent pour trois jours à Notsè

Journalistes et officiels

Une centaine de journalistes ont entamé ce lundi à Notsè (environ 95 km au nord de Lomé), une formation de trois jours pour mieux cerner les notions liées à la prévention des conflits et violences et à la protection des droits de l’homme et de l’enfant, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Organisée par la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) avec le financement du Pnud et de l’Unicef, cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « renforcement des capacités nationales et communautaires de prévention des conflits et violences et protection des droits de l’homme au Togo », du gouvernement et du Système des Nations Unies au Togo.

Il vise notamment à faire des professionnels des médias, des acteurs de la consolidation de la paix et du renforcement de la protection des droits de l’homme et de l’enfant. C’est la première vague, regroupant des professionnels des médias des Plateaux et de la région Maritime.

Les travaux ont été officiellement ouverts par Pitalounani Telou (Président de la HAAC) en présence de Mactar Fall (représentant résident adjoint du PNUD) et du préfet du Haho.

Les participants auront à revisiter les notions liées à la responsabilité des médias dans la prévention des conflits et violences, ainsi que les instruments de prévention de ces conflits (au plan national et international).

Cette formation débouchera sur l’examen et l’adoption d’une Charte des médias pour la prévention des conflits et violences et la protection des droits de l’homme et de l’enfant au Togo. Cette Charte fera l’objet d’une signature à Lomé.

Selon le président de la HAAC, il s’agira de « revisiter les règles qui régissent la profession, en insistant sur la responsabilité sociale du journaliste et son rôle dans la promotion  des vertus de paix, de dialogue et de protection des droits de l’homme et de l’enfant ».

« Le traitement des informations susceptibles de mettre en péril la société, requiert du journaliste, une grande rigueur professionnelle et au besoin, une certaine circonspection…Vous veillerez dorénavant à l’impact de vos écrits, propos et images, de même que vous devez veiller à adopter des comportements responsables pour prévenir les conflits et les violences graves », a-t-il souligné.

Pour le représentant du Pnud, les professionnels doivent être des vecteurs d’opinion, dans la prévention des conflits en « agissant en tant que mécanisme d’alerte rapide ».

« S’il est vrai que la presse peut nourrir des germes de conflit et les entretenir, il n’en demeure pas moins qu’elle puisse être aussi un vecteur de paix et de protection des droits de l’homme et de l’enfant. Des médias libres et professionnels sont le socle et les garants de l’Etat de droit. Il est donc impérieux d’œuvrer à leur renforcement », a précisé M. Fall.

Vue partielle des journalistes en formation.

Les professionnels doivent exercer leur fonction, dans le respect de la déontologie et de l’éthique, a appuyé Ambroise Klévor (Conseiller/ministère de la communication), citant son ministre.

« Pour être en phase avec la bonne pratique du journalisme, le professionnel des médias doit s’approprier le cadre légal de la presse qui contient en grande partie, les éléments essentiels devant l’aider dans la prévention des conflits et des violences, de même que dans la protection des droits de l’homme et de l’enfant », a-t-il ajouté.

Notons que l’article 10 nouveau du code de la presse stipule : « La liberté d’informer et de communiquer ne peut se faire que dans le respect de la dignité de la personne humaine ». Et selon l’article 9 nouveau, l’exercice de la liberté d’information et de communication audiovisuelle, écrite et en ligne est libre et garanti, sauf à répondre de l’abus de cette liberté…

Rappelons que le Togo se prépare pour une élection présidentielle en 2020. FIN

De Notsè, Ambroisine MEMEDE