Patrick Spirlet à Timangue (nord) pour visiter des bas-fonds aménagés, des magasins de stockages, des puits et forages financés par l’UE

Le chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) au Togo, Patrick Spirlet, s’est rendu mardi après-midi à Timangue, localité située à 7 kilomètres de Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé) où il a visité des bas-fonds aménagés, des magasins de stockages, des puits et forages financés par l’UE à travers le projet « sécurité alimentaire », a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

M. Spirlet a entamé mardi matin, une tournée de trois jours à l’intérieur du pays en vue de vérifier sur le terrain, le niveau d’avancement des travaux financés par son institution, les problèmes auxquels ceux-ci sont confrontés et constater l’impact que la réalisation des travaux a sur les populations bénéficiaires.

A Timangue, M.Spirlet a fait le tour avec des responsables de la Croix Rouge Française et des représentants de l’ONG « Recherche, appui et formation aux initiatives d’auto-développement » (RAFIA).

Dans ses explications, le chef de la délégation de l’UE au Togo a indiqué que le projet « sécurité alimentaire » financé par son Institution est destiné aux populations ayant des difficultés liées à l’alimentation vise à soulager ces dernières à travers la construction des magasins de stockage des produits céréaliers, le captage de l’eau en vue d’accroître la production et l’octroie des semences et intrants agricole.

« L’aménagement des bas-fonds va à coup sûr augmenter la production des produits. J’ai vu les digues de captage d’eau, les puits maraichers et les magasins. La Croix Rouge, à travers ce projet, a réussi à soulager les populations de Timangue et Gaondjoaga (un village voisin). Je suis aussi content pour la formation sur le changement de comportement que les femmes ont reçu. Cela va diminuer les cas de maladies dans la vie de toutes les populations », a-t-il apprécié.

Selon M.Spirlet, il est maintenant important de pérenniser les acquis, afin que les femmes puissent continuer les activités pour un meilleur cadre de vie.

Pour Jean Gnandi Kpanté, chef de projet à la Croix Rouge française dans la région des Savanes, le projet de sécurité alimentaire a construit un forage à plus de 7 millions de francs CFA à Gaondjoaga.

« A Gaondjoaga, ils sont plus de 3.000 âmes et vous voyez, la terre n’est pas favorable à l’agriculture (…) Ces populations n’ont pas aussi d’eau et vous voyez ce que cela peut représenter pour eux. C’est pourquoi nous avions tout fait pour construire ce forage pour ce village », a-t-il souligné.

Jean Tadanlénga Yatombo, coordonnateur des projets à l’ONG « RAFIA » a révélé qu’il y a au total 13 forages réalisés, 11 réhabilités et 8 puits maraîchers creusés dans la région des Savanes.

« Le magasin de stockage de céréales de Timongue a coûté plus de 6 millions de francs. Nous avons aménagé des baffons d’environ 100 hectares pour les populations. Avant, lorsqu’il pleut, toutes les surfaces du bas-fond sont envahies par l’eau, ce qui ravageait les plantes. Maintenant, avec la construction des digues et l’aménagement du sol, l’eau sera emmagasinée », a-t-il indiqué.

« Il n’y aura plus d’inondation et les populations peuvent exploiter facilement le sol. Les puits maraîchers vont permettre aux femmes d’avoir de l’eau pendant la saison sèche. En ce moment, elles peuvent cultiver des légumes hors saison », a-t-il ajouté.

Pour Mme Hélène Namdjom, représentante de groupement de femmes de Gaondjoaga, la construction du forage à soulager leur peine, car elles ne font plus des kilomètres pour chercher de l’eau.

« Avant, il faut faire des kilomètres pour trouver de l’eau et dans quel état? Nous nous sommes constituées en comité pour entretenir le forage. Nous cotisons 25 F.CFA par famille pour une éventuelle réparation de la pompe, lorsqu’elle serait en panne. Avec le projet, la Croix Rouge française, nous a formées sur le changement de comportement. Nos enfants ne sont plus attaqués par ces petites maladies. Nous les entretenons correctement et nous-mêmes, nous préservons notre environnement », s’est réjoui Mme Hélène Namdjom.

Les femmes et chefs des villages qui ont bénéficiés du projet de sécurité alimentaire de l’UE – qui doit durer 20 mois et qui prend fin en en octobre prochain n’ont pas caché leur joie et – ont exprimé toute leur gratitude à toute la délégation.

De Dapaong, Nicolas KOFFIGAN

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