Paru en juillet 2015 et réédité en 2017 aux éditions De Philae, « La Perfection Narcissique de Kyssiné » a été présenté au public vendredi soir lors d’un café littéraire à l’hôtel 2 février à Lomé.
La soirée a débuté avec le mot de la promotrice de l’événement Madame Kayi Dogbé qui a souhaité la cordiale bienvenue aux invités.
« La Perfection Narcissique de Kyssiné est un ouvrage jeune, jeune de par l’année de parution, jeune de par l’auteur, jeune de par les personnages, jeune aussi de par l’intemporalité des thématiques abordés. La littérature défie et magnifie le temps et en le conjuguant dans sous ses états, dans toutes ses temporalités augustiniennes, je nous souhaite simplement l’élévation, le beau et le talent ! » a t-elle affirmé.
S’en est une présentation captivante de « La Perfection Narcissique de Kyssiné ». Ouzire Améthépé, togolais vivant à Paris – auteur de ce roman de 450 pages – était face à un public composé de passionnés de littérature, des professeurs d’université, de journalistes…
Deux ministres étaient également présents : Komla Dodzi Kokoroko (ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l`artisanat) et Akodah Ayéwouadan (ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement). Me Alexis Aquereburu (maire de la commune Lacs 1) était aussi présent dans la majestueuse salle Ashanti Business, finement décorée pour la circonstance.
Les débats très riches, ont tourné notamment autour des prénoms des personnages dans le roman, le titre, les valeurs africaines, la condition féminine, mis en avant par l’auteur, la description d’une sociologique du couple, en identifiant une maman qui vit le couple avec ses difficultés et qui se projette sur le couple à venir à travers sa fille, le choc générationnel, les ruptures conjugales face à la construction, à la déconstruction et de la reconstruction du couple.
Kyssiné, l’héroïne
Dans « La Perfection Narcissique de Kyssiné », toute l’histoire tourne autour de l’héroïne: Kyssiné (qui signifie : +embrasse-la+ en Mina).
Kyssiné est une jeune femme belle, d’une beauté remarquable, à laquelle peu d’hommes pourraient résister. Enfant, elle adorait son père. Ce dernier était tout à ses yeux. Presque son Dieu clame-t-elle souvent. Seulement, ce père éperdument adoré se trouve également être un insatiable coureur de jupons, responsable des larmes et souffrances de sa mère. Lorsqu’elle ouvre les yeux sur cette autre facette de son géniteur, elle se met à le mépriser. Bien vite, son mépris vire à la haine, et haine pour les hommes en général.
« C’est un roman qui est parti d’une anecdote que j’ai vécue dans le métro à Paris avec une jeune fille, très belle et très pétillante avec une forte personnalité qui m’a beaucoup perturbé, beaucoup intrigué et qui m’a aussi amusé. Ensuite, je me suis donné le plaisir de broder une petite histoire d’une vingtaine de pages, que j’ai distribuée à des amis et cela leur a plu. Et ce sont eux qui ont fait de cette œuvre, un roman parce qu’ils se sont mis à m’assaillir de questions, à vouloir connaître la suite, à connaître l’origine de Kyssiné. De là, ils m’ont fourni la matière », a raconté l’auteur.
Les débats très riches, ont tourné notamment autour des prénoms des personnages dans le roman, le titre, les valeurs africaines mises en avant par l’auteur, la description d’une sociologique du couple, en identifiant une maman qui vit le couple avec ses difficultés et qui se projette sur le couple à venir à travers sa fille, le choc générationnel, les ruptures conjugales face aux multiplications des couples etc…
Kyssiné, incarne la jeunesse féminine d’aujourd’hui, une jeunesse éprise de liberté. Mais elle est perdue, parce qu’elle a vécu une enfance avec un papa un peu infidèle, un papa qu’elle adorait comme son +dieu+ quand elle était gamine, mais qui va, par infidélité, blesser sa mère et la blesser aussi.
« Elle sort de cette enfance en entamant son adolescence, avec un désenchantement total, par rapport à la gente masculine. Elle sera même animée d’une certaine idée de vengeance, en s’amusant en leur brisant le cœur, parce qu’elle est belle. Mais chemin faisant, elle va rencontrer un garçon qui sera une épine dans son parcours. Il va lui poser beaucoup de problèmes ».
Ouzire Améthépé est un diplômé de l’université de Tours où il a fait ses études supérieures en matières de Gestion et de Sociologie.
A la fin de sa formation universitaire, il a décidé de s’installer à Paris pour une carrière professionnelle dans le milieu de la télécommunication, avant de passer du côté du conseil en Systèmes d’Information.
Il est actuellement manager dans un cabinet de conseil, en stratégie de management et de transformation numérique.
M.Améthépé est également conférencier et intervient régulièrement autour de la problématique de la transformation numérique et digitale en Afrique, dans le développement de l’éducation, de la santé et de la culture.
« La Perfection Narcissique de Kyssiné » est le premier roman de ce grand lecteur et passionné de littérature depuis son jeune âge. Il a également publié « Le dilemme de Tatiana » auprès du même éditeur (De Philae), qui a pour vocation de traduire et d’éditer les ouvrages dont les thèmes portent principalement sur le panafricanisme.
L’auteur va-t-il écrire une suite à La Perfection Narcissique de Kyssiné, comme le réclament certains lecteurs affirmant être restés sur leur faim ?
« Non. Je ne l’ai jamais envisagé ! », a-t-il répondu, avant d’ajouter : « les lecteurs et moi, nous nous sommes tous engagés à la fin du récit, nous n’avons plus à nous mêler de leur histoire ». FIN
Junior AUREL
