Journée mondiale de la contraception : Mieux s’informer en matière de santé sexuelle et reproductive

« Le droit des femmes à choisir le nombre, le moment et l’espacement de leurs enfants est fondamental. La contraception fait partie intégrante de leur processus de décision », indique l’UNFPA sur son site à  l’occasion de la journée mondiale de la contraception, soulignant que les bénéfices sont multiples : baisse de la mortalité maternelle et l’invalidité des mères, la mortalité et la morbidité néonatales, et infantiles, les grossesses non intentionnelles, ainsi que  l’avortement.

La Journée mondiale de la contraception est célébrée le 26 septembre de chaque année. Elle a pour objectifs, d’informer et de sensibiliser le grand public sur les différentes méthodes de contraception existantes, le choix juste de contraceptif, les risques liés aux rapports sexuels non-protégés, les Interruptions volontaires de grossesse (IVG) et les Infections sexuellement transmissibles (IST).

La contraception, une méthode, un planning

La contraception est un ensemble des moyens employés pour rendre les rapports sexuels inféconds. Elle est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter ».

C’est une composante de la planification familiale (PF), qui permet aux filles et aux femmes d’éviter les grossesses non désirées, donc d’éviter des avortements, des maladies invalidantes comme les fistules obstétricales et autres dangers dus à des accouchements difficiles. 

Selon l’UNFPA, les femmes et les filles qui ont la possibilité de planifier leur famille, ont « plus d’opportunités pour réaliser leur plein potentiel », elles peuvent continuer leur éducation, participer et contribuer à l’économie, ce qui crée des sociétés plus stables et plus équitables.

« Près de 257 millions de femmes qui souhaitent éviter une grossesse n’utilisent pas de moyens de contraceptions modernes et sûrs. Parmi elles, 172 millions n’en utilisent aucun. Ces dernières soulèvent notamment une inquiétude vis-à-vis des effets secondaires et évoquent les idées reçues sur les conséquences à long terme de la contraception sur la fertilité », déplore l’institution.

L’institution onusienne souligne que certaines femmes se voient interdire la contraception par leur mari, leur partenaire ou leur belle-famille. Certaines se sentent stigmatisées pour leur volonté d’y avoir recours. Certaines encore, n’en connaissent pas l’existence, ne peuvent pas y avoir accès ou ne peuvent pas financièrement se le permettre.

Situation au Togo

Au Togo, la prévalence contraceptive des méthodes modernes est de 24% et les besoins non satisfaits sont de 34%. La contribution des Partenaires Techniques et Financier pour l’achat des produits contraceptifs s’élève à près de 95% du montant général. Ce qui rend le pays dépendant vis-à-vis des pays donateurs en matière de produits contraceptifs.

Dans le souci de réduire le nombre de décès maternel et infantile et de garantir l’autonomisation de la femme, le Togo s’est aligné dans l’utilisation des produits contraceptifs à travers le Programme Planification Familiale.

Selon Dr Land Pierre (Médecin généraliste) aller vers les spécialistes permet de lutter contre les rumeurs. Il encourage les hommes à accompagner les femmes dans les formations sanitaires afin de faire le choix ensemble de la méthode et bénéficier des conseils et informations correctes.

« Il existe différentes méthodes contraceptives qui permettent de se protéger des risques d’une éventuelle grossesse indésirable. Il s’agit de la pilule, de l’anneau vaginal, du patch contraceptif, du stérilet, de la piqûre trimestrielle, d’un implant contraceptif, du diaphragme et la cape cervicale. Mais, je trouve personnellement que la contraception n’est pas une bonne chose parce que ça peut engendrer des conséquences néfastes sur l’état de santé d’une femme », a-t-il déclaré.

Pour N’gani Simtokina (Chef Section planification familiale à la division de la santé maternelle et infantile et de la planification familiale, DSMIPF), lors du lancement de « weekend Alafia » à Kara (nord), il faut plus d’informations sur les méthodes contraceptives pour lutter contre les croyances liées aux considérations socioculturelles.

Notons que  la JMC a été marqué à Kara (nord) par des activités de promotion de l’émancipation de la femme, la planification familiale, ainsi que le partage de bonnes pratiques de santé.

« En tant que père de famille, je dis +Oui+ à la contraception parce que ça permet d’espacer les naissances et de permettre aux enfants de bien grandir », a confié Justin Atiklè (père de 2 enfants).

Géraldine Akakpo (couturière, qui a opté pour la piqûre trimestrielle) trouve pour sa part, excellent ce moyen qui les aide à bien planifier la venue d’un nouveau-né.

« Moi, je me suis fait poser un stérilet pour éviter la grossesse, car cela m’a déjà fait perdre toute une année scolaire et je ne veux plus courir le risque de retomber enceinte. Je pense à mon humble avis que c’est une bonne méthode et ça vous éloigne des soucis pour quelques temps », a souligné Francine Apallo (Elève en classe de Tle A4).

Pour Dr Adodo Kossi (Gynécologue Obstétricien), les 4 méthodes utilisées dans le monde sont : la pilule, les préservatifs, le DIU et les méthodes hormonales injectables

« Il n’y a pas de contraception idéale. A chaque femme, a chaque couple sa contraception. D’où l’intérêt de consulter un spécialiste en planification familiale avant l’adoption d’une méthode contraceptive, afin de minimiser les inconvénients et certaines complications ».

Rappelons que les services de Planning familial ont été démédicalisés et  peuvent être administrés, autant par le  personnel de la santé que par le client. FIN

Bernadette AYIBE