Journée des gens de mer : Au Togo, les questions sociales au centre des préoccupations du gouvernement

Le monde entier célèbre ce jeudi, la journée des gens de mer. Cette année, cette journée rend hommage aux héros méconnus de la pandémie de Covid-19 : les gens de mer qui continuent à transporter des biens essentiels même s’ils sont confrontés à d’énormes difficultés, dont celle d’être coincés à bord de navires.

Au sens de l’article 2 de la convention sur le travail maritime de 2006, les gens de mer désignent toutes les personnes employées ou engagées ou travaillant à quelque titre que ce soit à bord d’un navire. Leur travail présente une grande importance pour l’économie mondiale.

En effet, avec le développement des cités marchandes et du commerce international, l’économie mondiale est en grande partie tributaire de l’économie bleue. Cette dernière renvoie aux activités économiques menées dans les rivages, les cours d’eau, les mers, les océans et a pour acteurs principaux les gens de mer.

Organisée par l’Organisation Maritime Internationale (OMI), la journée de cette année demande aux gouvernements de poser des gestes concrets et de reconnaître formellement les gens de mer comme travailleurs clés.

Le Togo n’est pas en reste de cette célébration. Une cérémonie de mise en terre de plants s’est déroulée jeudi matin dans la zone de Sarakawa. Une autre cérémonie de remise de matériel de protection contre la Covid-19 aux marins est prévue dans l’après-midi.

Au Togo, les questions sociales sont au centre des préoccupations du gouvernement qui agit inlassablement au plan national pour le renforcement des normes relatives au bien être des gens de mer, et met en lumière, auprès des agents impliqués dans ce secteur les outils indispensables pour améliorer la protection des marins comme le congé à terre, les garanties en cas d’abandon, le rapatriement du marin dans son foyer, les mesures de protection et la santé mentale.

Comment devient-on marin ?

Être marin dans la Marine Marchande, c’est habituellement travailler dans le secteur du transport maritime. Il peut s’agir du transport de cargaisons (minerais, conteneurs, gaz, etc) ou de personnes (ferrys, yachting, etc). La marine marchande intègre également la pêche et la plaisance professionnelle d’une certaine manière car les marins sont soumis aux mêmes règles de navigation.

Les domaines de la Marine Marchande sont très vastes et représentent près de 450.000 emplois au monde. Ces activités maritimes s’appuient sur un panel   de formations allant du C.A.P. au grade d’ingénieur qui donne accès à une position précise à bord entre le pont (la passerelle) ou les machines (les salles moteurs).

Le candidat au métier de marin doit d’abord se poser la question du type de navigation qu’il souhaite effectuer (le domaine, les conditions de travail, la spécialité choisie et le niveau de responsabilité).

Après avoir répondu à ces questions, le candidat aura plus de faciliter à choisir la formation adaptée. Plus la responsabilité est grande, plus le diplôme sera qualifiant, et plus le salaire est élevé.

Les gens de mer transportent plus de 90% du commerce mondial

Selon les statistiques, 90% du commerce mondial fait appel au transport maritime ou fluvial. Or, ce mode de transport dépend en grande partie des gens de mer pour l’exploitation des navires. La contribution des gens de mer au commerce international et de ce fait au système économique global est dès lors établie.

Sur les embarcations et navires de pêche, les gens de mer exercent de multiples activités. Ils entretiennent le bateau ; préparent les instruments de pêche (filets, lignes, chalut) qu’ils plongent ensuite dans la mer, les surveillent et les remontent lorsqu’une quantité suffisante de poissons ou de crustacés a été capturée. Ces tâches très physiques constituent l’épine dorsale des activités de pêche tant bien artisanale qu’industrielle.

Dans un message diffusé à l’occasion de la Journée des gens de mer, le Secrétaire général de l’OMI, Kitack Lim, a souligné le caractère unique et essentiel du travail accompli par les gens de mer.

M. Lim a fait l’éloge du dévouement, du professionnalisme et de la résilience dont font preuve les gens de mer, à un moment où plusieurs d’entre eux ne peuvent être rapatriés ou remplacés par des équipages de relève. Le Secrétaire général a aussi insisté sur les difficultés rencontrées par les gens de mer, notamment les refus de congés à terre, les difficultés d’accès à des soins médicaux et, dans certains cas, le manque d’équipements de protection individuelle.

« Malgré tous ces défis, les gens de mer sont restés à leur poste, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7», a rappelé M. Lim. FIN

Edem Etonam EKUE