Une dizaine d’opérateurs économiques togolais ont débuté ce mardi à Lomé, une formation intensive courte et certifiante de trois jours en « Veille et intelligence des marchés africains » (VIMA III), visant à rendre leurs sociétés et entités beaucoup plus compétitives face à la concurrence sur la scène internationale, a constaté une journaliste de Savoir News.
Organisé par le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Économique (CAVIE), ce conclave de haut niveau a pour but d’impacter positivement les hauts sommets de décisions aussi bien dans le secteur privé, que public.
Il vise aussi à dynamiser et à sécuriser le Plan National de Développement (PND 2018-2022) en ce qui concerne les investissements internationaux et les portes d’entrée de ces investisseurs au Togo.
Au-delà des renforcements de capacité, il s’agit aussi de la mise en place de cellules de veille ou de dispositifs complets d’intelligence économique aussi bien pour le public que le privé togolais.
« Nous nous sentons investis de la mission d’aller dans tous les États africains. Et c’est le tour du Togo aujourd’hui. Nous sommes en face d’un pays qui dispose d’un Plan National de Développement dont les lignes de force, montrent clairement la nécessité d’y intégrer l’intelligence économique. Donc à travers cette formation, nous avons vocation à outiller les acteurs public et privé qui peuvent également jouer un rôle non seulement dans leurs entreprises mais aussi et surtout dans la bonne marche du PND, afin qu’ils atteignent ces objectifs », a indiqué Guy Gweth (président exécutif de CAVIE).
« Le PND du Togo est un programme extraordinairement ambitieux qui est bien élaboré sur le papier. Mais, la vraie question pour ce qui concerne le CAVIE, c’est comment atteindre les objectifs qui sont fixés dans le PND pour que ce ne soit pas une manifestation, une de plus de bonne intention », a-t-il ajouté.
L’intelligence économique est un ensemble constitué d’un état d’esprit, d’un processus et d’un dispositif de questionnement, de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion légaux, rapides et sécurisés du renseignement utile à la prise de décision économique en situation concurrentielle.
En Afrique, l’intelligence économique n’exclut pas le renseignement humain très utile pour la fiabilité des informations. En possession d’un tel outil, le Togo peut traquer toutes les informations relatives, aux références, aux antécédents judiciaires, au retour d’expérience de tous les acteurs qui ont été confrontés de près ou de loin à un investisseur qui arrive au pays.
Durant les trois jours de travaux, il sera donc question d’échanger sur les fondamentaux de l’intelligence économique, les méthodes, techniques et outils de recherche et de veille sur internet, des stratégies, opérations et tactiques du renseignement humain en Afrique, la mise en place et exploitation d’un dispositif d’intelligence économique, de la surveillance et protection du patrimoine informationnel.
Rappelons que le CAVIE — créé en 2015 et présent dans 37 pays dans le monde — est une institution panafricaine non gouvernementale à but non lucratif reconnu comme l’organisation de référence en matière de formation et de certification en veille et intelligence économique en Afrique.
Le CAVIE est l’interlocuteur privilégié des secteurs public et privé sur les questions de défense du patrimoine nationale, conquête des marchés extérieurs et influence de la décision publique en Afrique. FIN
Chrystelle MENSAH
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