Éducation à la paix et la non-violence : 175 médiateurs locaux en formation à Kpalimé

Le SG de la préfecture (au milieu), à l'ouverture de la rencontre

175 médiateurs locaux, ont entamé mardi à Kpalimé, un atelier de formation sur les mécanismes traditionnels de transformation des conflits, en vue d’apporter leurs contributions dans la gestion de certains conflits de leurs communautés.

Ces médiateurs locaux de la zone du projet de Kpalimé et de Lomé sont issus d’un échantillonnage de responsables d’associations, de parents d’élèves, de leaders religieux, d’éducateurs et d’éducatrices de jardin d’enfants, d’enseignantes et enseignants, de directrices et directeurs d’écoles primaires, de conducteurs de taxi-moto et de parents leaders.

Initiée par le Réseau Ouest Africain pour l’Édification de la Paix (WANEP) avec l’appui financier de l’ONG allemande Bröt Für die Welt (Pain pour le Monde), cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son projet Éducation à la Paix, à la Non-Violence et à la Justice Sociale (EPNV-JS) au Togo.

L’objectif est d’impliquer ces médiateurs locaux dans la réduction des comportements violents dans les communautés de la zone du projet.

Vue partielle des participants

Durant deux jours, les participants suivront des communications sur les mécanismes traditionnels de gestion des conflits au Togo et les pré-requis d’une médiation réussie. Ils seront également soumis aux travaux de groupes sur des cas pratiques et des jeux de rôle, pour leur permettre d’assimiler le contenu de la formation et d’être capables de pérenniser les actions dans leurs communautés.

A la fin de la formation, il sera mis sur pied un bureau pour les médiateurs communautaires de Lomé et un autre bureau pour ceux de Kpalimé, afin de coordonner les actions de la mission.

« Les politiques de développement d’une communauté devraient selon une démarche inclusive, laisser transparaître les principes de dialogue et de recherche du consensus », a souligné Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto).

Il est donc nécessaire d’anticiper sur les moments de crises en prévoyant divers mécanismes de prévention et de gestion ou de transformation des conflits, a-t-il précisé.

Les participants

Le secrétaire général a félicité WANEP-Togo et son partenaire pour l’initiative de son projet et remercié tous ceux qui ont œuvré à sa concrétisation.

Winny Yawo Dogbatsè (maire de la commune de Kloto 1), a de son côté relevé l’importance de la paix dans le développement de chaque communauté: « Nul n’ignore l’importance de la paix dans le développement des communautés ou d’un pays ».

WANEP-Togo est arrivé à une phase du projet où il doit compter sur ses médiateurs locaux, a martelé Djaho Mandela (responsable des programmes à WANEP-Togo).

Il s’est dit convaincu qu’au terme de la rencontre, les participants seront capables d’aider les ménages ciblés ainsi que les clubs de football à gérer pacifiquement les conflits récurrents, afin de réduire le niveau de violence dans les communautés. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE