9ème Congrès panafricain à Lomé : La concrétisation de l’ambition du « renouveau du panafricanisme »

Le président du Conseil Faure Gnassingbé

Lomé abritera du 8 au 12 décembre, le 9ème Congrès panafricain, activité phare de la Décennie 2021-2031 des racines africaines et des diasporas africaines déclarée par l’Union africaine.

Initialement prévu du 29 octobre au 2 novembre 2024, ce congrès avait été reporté. Ce congrès qui est coorganisé par le gouvernement togolais et l’Union Africaine, réunira des participants qui viendront de l’Afrique, de la diaspora et des communautés afrodescendantes autour du thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ».

« Ce congrès sera l’opportunité privilégiée pour les africains vivants sur le continent, la diaspora et les afro-descendants de se retrouver et d’échanger.

« Les assises de Lomé, visent à concevoir la vision, les principes fondateurs et quelques projets phares devant démontrer le +renouveau du panafricanisme+ comme un des fondements de la reconquête de la place de l’Afrique dans les réformes institutionnelles et du combat pour une Afrique respectée », a expliqué un membre du comité d’organisation dudit congrès.

« Ce cadre permettra aussi aux participants de réfléchir à de nouvelles stratégies de mobilisations des ressources innovantes et des partenariats librement choisis par le continent. Ils auront aussi l’occasion de proposer de nouvelles approches et un nouveau paradigme panafricain pour se réinventer afin de mieux agir au service du développement et du rayonnement du continent », a-t-il ajouté.

La ‘réaffirmation de la valeur du panafricanisme’

Selon le ministre togolais des affaires étrangères, le Congrès de Lomé « sera le lieu de la réaffirmation de la valeur du panafricanisme pour assurer une continuité historique au mouvement, de la réaffirmation de l’unité et de la solidarité entre l’Afrique, sa diaspora et les personnes d’ascendance africaine, de la mobilisation des États et des peuples africains autour de la cause de la réforme des institutions multilatérales, de la proposition de pistes d’actions concrètes en faveur de la réforme de la gouvernance mondiale, de la réparation et de la restitution du patrimoine culturel africain, de l’affirmation de l’identité culturelle et de la créativité africaines, et de l’exploration des perspectives actuelles et futures du panafricanisme ».

Tout premier congrès panafricain à être organisé par un pays africain francophone après ceux tenus respectivement à Dar-es-Salam (Tanzanie), à Kampala en (Ouganda) et à Johannesburg (Afrique du Sud) puis à Accra (Ghana), la rencontre de Lomé permettra de faire le bilan du panafricanisme et d’explorer les perspectives actuelles et futures du mouvement dans la dynamique de la renaissance africaine.

Plusieurs activités sont au menu de la rencontre : des panels, des travaux en commission, une table-ronde économique, une rencontre avec la jeunesse panafricaine, une rencontre des prêtres et prêtresses vaudou d’Afrique et des communautés d’ascendance africaine, et des activités culturelles etc…

Le Congrès aboutira à la « Déclaration du Congrès panafricain de Lomé » qui portera notamment sur la question du devenir humain, politique, culturel, social, identitaire et sociétal de l’Africain dans un monde en mutations profondes et de son statut par rapport aux autres peuples du monde et le besoin de concevoir en commun pour l’Afrique, une vision, une doctrine et des principes d’actions d’un panafricanisme réinventé et ressourcé pour peser dans la réforme des institutions. FIN

Chrystelle MENSAH