L’avocat Renaud Agbodjo, désigné par le principal parti d’opposition pour participer à l’élection présidentielle d’avril au Bénin, dont la candidature a été rejetée par la Commission électorale (Cena), a annoncé mardi qu’il jetait l’éponge, lors d’une déclaration à la presse.
Une voie royale s’ouvre donc pour la majorité au pouvoir, représentée par le ministre des Finances Romuald Wadagni, pour le scrutin du 12 avril 2026.
Patrice Talon, président depuis 2016, arrivera l’année prochaine au terme de son second mandat, le maximum autorisé par la Constitution.
Mardi, Renaud Agbodjo, candidat désigné par Les Démocrates (LD) a annoncé qu’il renonçait à tenter de briguer la présidence de la République.
« Tirant donc les leçons de toute cette expérience exaltante (…) je pense après moultes réflexions qu’il est peut-être temps de faire une pause », a déclaré cet avocat de formation devant la presse, dans son cabinet à Cotonou.
Il a expliqué avoir « été victime de dysfonctionnements internes à (s)on parti politique et d’adversité » et a dit « prendre acte de la décision de la Cour constitutionnelle ».
La Commission électorale avait rejeté jeudi sa candidature, faute d’un nombre suffisant de parrainages. Son parti avait alors saisi la Cour constitutionnelle, qui s’est déclarée incompétente. M. Agbodjo s’est aussi adressé aux candidats encore en lice.
« Je vous exhorte (…) de réunir toutes les sensibilités politiques, économiques et sociales autour d’une même table pour une réconciliation vraie, sincère et pour le bonheur des Béninois », a-t-il dit.
« Votre responsabilité dans la conduite de la destinée du Bénin sera grande, vous êtes brillant et compétent », a-t-il affirmé à propos de Romuald Wadagni.
Selon le responsable de la communication des Démocrates, Guy Mitokpè, « c’est le moment pour nous, plus que jamais, de rester soudés ».
« Nous irons aux élections communales et aux élections législatives », a-t-il indiqué dans une vidéo diffusée sur son compte Facebook.
M. Wadagni aura toutefois en face de lui un opposant dit « modéré », l’ancien ministre et enseignant Paul Hounkpè, qualifié sous les couleurs du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE).
Source : Afp
