Marc K. Mondji : « En 2011, nous avons effectué 5.445 tests de sida sur le site de la Foire »

Le Comité d’Action pour la Coopération Internationale et l’Epanouissement de la Jeunesse (CACIEJ-Togo) est l’une des structures installées sur le site de la Foire pour sensibiliser le grand public sur les IST/Sida et sur les questions de santé globalement. Samedi – lors de la journée mondiale de lutte contre le sida – le CACIEJ-Togo s’est fait remarquer sur le site où elle a surtout procédé à des dépistages volontaires, anonymes et gratuits. L’Agence Savoir News s’est rapprochée de Marc K. Mondji, président du CACIEJ-Togo. Lisez.

Savoir News : La Foire internationale a ouvert ses portes depuis le 23 Novembre 2012. Pourquoi la présence du CACIEJ-Togo sur le site de la Foire?

Marc K. Mondji

: CACIEJ-Togo a fait de son créneau, la sensibilisation du public sur les IST/Sida et sur les questions de santé globalement. La foire étant un lieu annuel de rencontre, une occasion qui regroupe des milliers de personnes, nous avons estimé que c’est une opportunité qu’il faut saisir et profiter pour rapprocher les services du public, permettre à ceux-ci, de bénéficier de certains des services liés à la lutte contre le VIH/Sida notamment le Conseil-dépistage volontaire et les informations portant sur les voies de transmission de la maladie, les moyens de prévention. C’est ce qui explique notre présence

Savoir News : Combien de fois participez-vous à la Foire de Lomé?

Marc K. Mondji : Nous sommes à notre 4e participation. Nous avons commencé à nous intéresser à la Foire à partir de 2009 où nous avons effectué 2.000 tests. L’année suivante, nous sommes passés à 4.745 tests. En 2011, nous avons effectué 5.445 tests sur le site de la Foire. Cette année, nous avons comme objectif, de passer aux doubles, c’est-à-dire

10.000 tests. C’est vrai que nous avons beaucoup de difficultés pour mobiliser les réactifs auprès de nos partenaires habituels, le programme national de lutte contre le sida (PNLS) et le conseil national de lutte contre le sida (CNLS). Mais, nous avons foi que d’ici la fin de la Foire, nous aurons l’appui escompté et cela nous permettra d’atteindre l’objectif que nous nous sommes assignés.

Savoir News : La 10e Foire de Lomé a démarré depuis le 23 novembre Quel bilan à mi-parcours pourrez-vous dresser?

Marc K. Mondji : Nous devons déjà commencer par dire que la Foire de cette année n’a rien à voir avec les Foires précédentes en termes de mobilisation de foule. Les gens viennent à compte goutte. Ce n’est pas le public des grands jours dont nous avons l’habitude de voir ici. Ce qui fait que les services que nous offrons reçoivent également les contre-coups. Nous n’avons pas la grande affluence. Depuis 07 jours, nous sommes en train d’avoisiner 1.000 tests effectués. L’année dernière, à pareil moment, nous avons déjà fait plus de 2.000 tests.

C’est donc dire combien de fois, l’affluence n’est pas celle des grands jours.

Savoir News : Et parmi 1.000 personnes dépistées, combien de cas de positivité ?

Marc K. Mondji : Pour le moment, nous avons un peu moins de dix (10) cas. Cela tourne autour de 8 ou cas de positivité. Ce qu’il faut ressortir, c’est que dans le public, ils sont nombreux à n’avoir jamais fait le test et ici, nous les avons amenés à accepter de le faire. Ceux qui sont à leur premier test, représentent pratiquement la moitié de ceux que nous sommes en train de recevoir.

Savoir News : A part des occasions de ce genre (comme la foire), enregistrez-vous le même engouement pour les tests?

Marc K. Mondji : De plus en plus, on note un certain engouement auprès des populations pour le test de dépistage du VIH. Dans nos centres, régulièrement, nous voyons arriver des gens individuellement, en couple pour faire le dépistage. Ce qu’il faut reconnaître, c’est que, c’est nous qui n’avons pas les moyens pour répondre à la demande du public. Le PNLS a du mal à mobiliser les ressources pour pouvoir répondre aux besoins réels des populations en matière de conseils et de dépistage volontaire.

Savoir News : Le slogan cette année, c’est personne ne doit mourir du sida. Pourquoi ?

Marc K. Mondji : C’est simple, parce que le sida sème beaucoup de deuils dans les familles. Ils sont nombreux, ceux qui meurent du VIH/sida et nous estimons qu’au jour d’aujourd’hui, avec l’apport des antirétroviraux (ARV), on doit pouvoir arriver à une prise en charge de qualité qui évite aux Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH), une mort brusque. Si on arrive à fournir des services de qualité aux PVVIH, on va éviter des morts dues à cette maladie (le sida). C’est pour cela que ce slogan se justifie. FIN

Propos recueillis par Lambert ATISSO

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