Report des élections / Révision constitutionnelle au Togo : Partis de l’opposition et société civile appellent à manifester les 11, 12 et 13 avril

Jean Pierre Fabre, président de l'ANC

L’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), les Forces démocratiques de la République (FDR) et le Front citoyen Togo Debout (FCTD, regroupement d’organisations de la société civile) ont appelé à une « grande manifestation » les 11, 12 et 13 avril pour « protestation » contre la nouvelle révision constitutionnelle et le report des élections législatives et régionales.

Initialement prévues le 20 avril, les élections législatives et régionales sont à nouveau reportées, a annoncé mercredi la présidence togolaise, évoquant un « léger réaménagement du calendrier », suite au projet de révision constitutionnelle.

Aucune date n’a été avancée pour ces élections. Annoncées dans un premier temps pour le premier trimestre 2024, ces élections avaient été reportées au 13 avril.

Vendredi dernier, le président Faure Gnassingbé a demandé à l’Assemblée nationale, une « deuxième lecture » de la loi portant révision de la constitution togolaise adoptée lundi dernier, texte qui fait grand bruit dans le pays.

Dans un communiqué, ce groupe de partis politiques et d’organisations de la société civile « condamnent vigoureusement cette manœuvre du régime qui cherche par tous les moyens à faire avaliser son coup de force constitutionnel ».

Ils « affirment que le corps électoral ayant été convoqué par un décret, il n’est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter en conséquence les élections par un simple communiqué ».

Les signataires du communiqué « considèrent que le processus électoral engagé suit son cours et demandent aux candidats de poursuivre la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national ».

Selon la nouvelle constitution, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».

La nouvelle constitution prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans. FIN

Edem Etonam EKUE