Blanchiment de capitaux, financement du terrorisme : Des professionnels de médias sensibilisés à Lomé, initiative du GIABA

La table d'honneur, à l'ouverture des travaux

Quelque 25 journalistes participent ce mercredi à Lomé, à une journée de sensibilisation sur le rôle des médias dans la lutte contre les crimes économiques et financiers, une initiative du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Le séminaire vise à exploiter le potentiel des médias pour accroître la sensibilisation sur les questions de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/FT) et créer une alliance avec les journalistes pour une meilleure diffusion de l’information sur les dispositifs de LBC/FT et sur les missions du GIABA.

Le Blanchiment de capitaux consiste à « retraiter des produits d’origine criminelle pour en masquer l’origine illégale, de manière à légitimer des biens mal acquis ».

Vue partielle des journalistes

Il se nourrit d’autres activités telles que la contrebande, la contrefaçon des marchandises et surtout de produits pharmaceutiques, le vol d’antiquités…

Les médias jouent un rôle important dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale. Et selon Franck Missité (directeur de cabinet, représentant le ministre de la communication et des médias) qui a procédé à l’ouverture des travaux, ils sont la principale source d’informations sur la criminalité et l’insécurité à laquelle ont accès les populations.

« La couverture médiatique des affaires de criminalité peut contribuer à l’élaboration de politiques préventives et répressives. En effet, il ressort de plusieurs études que les campagnes de sensibilisation sur la traite des personnes, les abus sexuels sur des enfants, les violences à l’encontre des femmes ainsi que des enfants ont contribué aux initiatives de prévention de ces crimes », a-t-il souligné.

Pour Tchaa Bignossi Aquiteme (Président du CENTIF Togo), pour envoyer un message plus fort aux criminels, une étroite collaboration s’impose non seulement entre les gouvernements, les institutions régionales, mais aussi la société civile et les médias.

« La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme nécessite des efforts concrets, coordonnés, coopératifs et complémentaires au niveau des parties prenantes », a-t-il présicé.

Les sessions porteront sur Le GIABA et les mesures internationales de LBC/FT : les implications pour l’Afrique de l’Ouest, suivie d’un rappel sur la collecte, traitement et diffusion de l’information liée au BC/FT.

La rencontre débouchera sur la mise en place d’un réseau de journalistes de LBC/FT au Togo.

Notons que la rencontre sera suivie jeudi à Lomé, d’une une visite de plaidoyer menée par le directeur général du GIABA auprès de 5 organes de presse, pour leur pleine implication dans la lutte.

Journalistes et officiels

Rappelons que le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA) est une institution spécialisée de la CEDEAO, chargée du renforcement des capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région.

Outre les Etats membres, le GIABA octroie le statut d’Observateur à des Etats africains et non-africains et à des organisations intergouvernementales qui soutiennent ses objectifs et ses actions et qui ont sollicité le statut d’Observateur. FIN

Ambroisine MEMEDE