Université de Kara: Fin du colloque scientifique sur les langues maternelles 

Participants au colloque scientifique

L’Université de Kara (environ 420 km u nord de Lomé) a bouclé jeudi son colloque scientifique international sur les langues maternelles, organisé par le département des sciences du langage de la faculté des lettres et sciences humaines.

Ouverte depuis mardi, la rencontre qui a regroupé les universitaires venu du Togo, Bénin , Burkina, des religieux, des membres des académies de langues et des experts,  

a permis d’échanger sur la problématique de la disparition des langues maternelles et l’impact de ce phénomène sur le développement de l’Afrique.

« Langues maternelles : terrains,  méthodes et enjeux »  était le thème choisi pour cette rencontre internationale.

Pendant trois jours, un véritable cadre d’échange entre différents acteurs de la société civile, du monde politique et la communauté scientifique a été créé et les participants ont pu réfléchir et partager leurs expériences.

Ils ont aussi questionné les enjeux afin d’atteindre une véritable sauvegarde et une promotion efficiente des langues maternelles, aujourd’hui menacée de disparition.

Selon le conférencier de la séance inaugurale Prof Bernard KABORE de l’Université Joseph Ki- Zerbo du Burkina Faso, « les questions de développement en rapport avec les langues maternelles ne sont pas nouvelles pour les Etats africains ».

Pour lui, « ces questions interpellent et il urge de définir les stratégies pour intégrer les langues maternelles dans le développement impliquant les populations dans la gestion de la cité. Ceci est possible grâce à la valorisation des langues maternelles à travers une volonté politique réelle », a-t-il souligné.

Prof KABORE suggère pour le Togo que dans le cadre de la décentralisation, les langues maternelles soient utilisées comme langue de communication et que la population soit alphabétisée afin de l’employer dans l’administration locale.

Car selon lui, le développement n’est pas seulement l’affaire des lettrés.

En ouvrant ce colloque mardi au nom du président de l’Université, le secrétaire général de l’UK  M.ASSOTI Egbaou a souhaité que cette rencontre débouche sur des mécanismes rationnels qui serviront de garantie de protection des langues maternelles.

De Kara, Peter MALOUMBA pour Savoir News