Démarche qualité : Des membres du comité communautaire d’évaluation de la conformité de la CEDEAO en conclave à Lomé

La table d'honneur, à l'ouverture de la rencontre

Une trentaine d’experts de la démarche qualité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se sont réunis ce jeudi à Lomé dans le cadre de la 8ème réunion du comité communautaire d’évaluation de la conformité de l’organisation sous-régionale (ECOCONF).

Cette rencontre de deux jours, vise à travailler sur les différents mécanismes pour faciliter la libre circulation des produits dans l’espace de la CEDEAO.

Vue partielle des participants

Les assises de Lomé vont donc permettre aux participants d’évaluer les procédures qui vont encadrer la mise en œuvre de ces inspections dans le cadre du mécanisme régional de reconnaissance mutuelle des certificats émis par les organismes nationaux en charge de la certification et de l’inspection des produits.

« A l’occasion de cette 8ème édition, nous allons travailler sur les règles de mandatement, mais aussi de reconnaissance régionale des différents organismes d’évaluation de la conformité. Pour une marque régionale qui va faire l’objet d’évaluation et d’inspection des produits au niveau des entreprises dans chacun des pays, il est important que les règles d’inspection soient harmonisées et chacun des pays puisse reconnaître le certificat qui va être délivré. Que ce certificat soit reconnu par les autres pays étant donné que les dispositions d’évaluation ont été faites sur la base de règles harmonisées et de reconnaissance mutuelle des compétences des différents organismes d’inspection », a indiqué Mme Olga Kouassi directrice du bureau norme et audit représentant de ECOCONF au niveau de la Côte d’Ivoire.

Vue partielle des participants…

« Ces différents organismes d’inspection sont accrédités sur des normes internationales reconnues dans tous les pays du monde. Et dès le moment où ils vont délivrer un certificat sur la base de cette marque, cela doit être reconnu au niveau régional, mais aussi au niveau international parce qu’il s’agit d’organismes accrédités sur des normes internationales », a-t-elle ajouté.

Mis en œuvre par l’ONUDI et financé par l’Union Européenne, le projet compétitivité et infrastructure qualité de l’Afrique de l’ouest (WACOP) a pour objectif de renforcer la capacité de la commission de la CEDEAO avec l’appui de la commission de l’UEMOA et des Etats membres à gérer, coordonner et suivre le programme avec succès.

« Nous sommes arrivés à Lomé dans le prolongement de la mise en œuvre de la marque de certification qui a été lancée en Bissau, il y a de cela quelques mois. Nous allons ensemble voir dans le processus des certificats de conformité que les organismes nationaux dans chaque pays de la CEDEAO auront à délivrer puissent être mutuellement reconnus dans chaque pays. En 2022, le système ouest-africain d’accréditation chargé d’accréditer les pays de la CEDEAO a pu obtenir deux certificats qui lui permettront de faire reconnaître tous les certificats qui seront reconnus par tous les organismes qui seront accrédités en Afrique de l’ouest pour la conformité des produits. Les certificats ont été reçus de la coopération africaine d’accréditation et de la coopération internationale d’accréditation des laboratoires », a souligné Sambigou Nanika, représentant de la Fédération Ouest Africaine des Chambres de Commerce et d’Industrie de la CEDEAO (FEWACCI).

Remise de prix aux lauréats

Chaque pays disposant de sa procédure d’inspection et de contrôle des produits, il sera donc question d’harmoniser les textes en vue de leur validation pour contribuer activement à rendre compétitif la zone de libre échange continental africaine (ZLECAF).

« Cette rencontre va aussi permettre de valider les documents dont la haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQUE) du Togo va se servir pour délivrer tous les certificats dont les opérateurs économiques auront besoin. Cette réunion vient à point nommé pour consolider et permettre à nos entreprises de pouvoir traverser les frontières et renforcer le schéma de libéralisation dans sa mise en œuvre pratique sur le terrain de la CEDEAO », a-t-il ajouté.

« Dans beaucoup de nos Etats membres, les activités de normalisation, de métrologie, d’accréditation et d’évaluation de la conformité sont encore embryonnaires :  d’où la nécessité de mener des réflexions approfondies afin de trouver ensemble les solutions appropriées. Le Togo exhorte la commission de la CEDEAO à mettre en place des mécanismes de reconnaissances efficaces entre les Etats de la CEDEAO et à renforcer les infrastructures de la qualité de l’espace pour une meilleure coordination de la qualité dans la région au profit de nos entreprises et de nos populations », a confié pour sa part Laré Arzouma Botre, président de la HAUQE du Togo.

Des participants et officiels

Il faut noter qu’en marge de l’ouverture des travaux, deux lauréats togolais et un lauréat béninois de la seconde édition du prix CEDEAO de la qualité ont reçu leurs trophées. Il s’agit de l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA) et du cabinet audit expertise comptable du Dr Charles Birregah et le cabinet Best Expert Conseil du Bénin. FIN

Chrystelle MENSAH