Togo/Décès : Hommage national au président de la Cour constitutionnelle

Faure Gnassingbé, saluant la famille du défunt...

Un hommage a été rendu ce lundi à Lomé au président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé.

M.Assouma est décédé le 26 mai des suites d’une maladie à l’âge de 78 ans. Il fait partie des grandes figures de la magistrature du Togo. Le regretté a arpenté les arcanes de la justice togolaise depuis son entrée à la magistrature en 1977. Il a su marquer de son empreinte plusieurs institutions de la République notamment la Cour constitutionnelle. Il est aussi connu pour son engagement à l’amélioration du paysage constitutionnel africain.

« Aboudou Assouma était un grand magistrat, un monument du paysage constitutionnel de notre pays. Sa sagesse, sa loyauté et son dévouement à la constitution ont marqué notre pays. Il a su contribuer à la consolidation de la justice constitutionnelle et au positionnement de la Cour constitutionnelle au sein des institutions de la République comme garante des droits fondamentaux, de la stabilité et levier de démocratie et de la paix sociale », a souligné Christian Trimua, ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les institutions de la République.

Faure Gnassingbé, lors de la cérémonie

Nommé au poste du président de la Cour constitutionnelle en 2007 par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, M.Assouma a été reconduit deux fois, en 2014 et en 2019.

Ancien procureur de la République (1988 à 1991, M.Assouma a été également ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la défense (de janvier à juin 1992).

Rappelons que la Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’État en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics.

Selon la Constitution, l’Institution est composée de neuf membres, mais sept personnalités y siègent. Le Sénat qui devrait élire les deux autres, n’est pas encore installé. FIN

Edem Etonam EKUE