Togo : Un travelo écroué pour « outrage public à la pudeur »

Dzotsi Kossi Elikplim alias Bobo perita

Un travelo a été jeté à la prison civile de Lomé jeudi dernier pour « outrage public à la pudeur et aux bonnes mœurs », a indiqué la police togolaise sur sa page facebook.

Dzotsi Kossi Elikplim alias Bobo perita, a été interpellé le 26 mai par la Direction centrale de la police judiciaire pour avoir « volontairement publié sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle, coiffé d’une perruque de femme, il expose publiquement sa nudité, et impose la vue de ses attributs sexuels qu’il secoue de manière suggestive », précise la police.

Placé en garde-à-vue, il a fait l’objet d’une procédure judiciaire avant d’être déféré par devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé pour répondre de ses actes.

Bobo perita, très actif sur les réseaux sociaux, se présente souvent comme  « Madame Kossi ».

« Malgré les mises en garde répétées », ce dernier « a pris l’habitude de choquer la morale publique et de défier les institutions avec des images et vidéos obscènes dans lesquelles il s’adonne, au mépris de la loi, à des comportements et pratiques sexuels contre nature avec des individus de son sexe », souligne la police.

Elle rappelle « à tous les internautes qui adoptent de plus en plus des comportements indécents et illégaux sur les réseaux sociaux, qu’ils s’exposent à la rigueur de la loi ».

Dans plusieurs de ses vidéos, Bobo perita se déguise en femme et ne cache pas parfois sa nudité. Plusieurs internautes ont dénoncé ces derniers temps, ses dérives.

La ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, a salué « l’action prompte et efficace de la police judiciaire qui plus que jamais est regardante sur ce qui se passe sur les réseaux sociaux ».

« Nous avons le devoir et la responsabilité de protéger notre jeunesse et d’encourager la qualité des contenus publiés par nos concitoyens à l’endroit de leurs abonnés et du public qui les suit sur les réseaux », a martelé Mme Myriam Dossou-D’Almeida sur sa page facebook.

Elle a « encouragé les jeunes, les tiktokeurs et blogueurs et créateurs de contenus à se mobiliser pour dénoncer les images et vidéos obscènes et à s’imposer eux-mêmes des limites », avant de lancer : « Ensemble, nous devons faire cesser les comportements déviants ». FIN

Edem Etonam EKUE