Atelier de restitution des résultats de l’évaluation des acquis scolaires réalisés dans trois pays : Fin des travaux à Lomé, des recommandations pertinentes

Abdel Rahmane Baba Moussa

Démarré mardi à Lomé, l’atelier de restitution des résultats de l’évaluation des acquis scolaires réalisés dans trois pays (Côte d’Ivoire, Guinée et Togo) a pris fin ce mercredi, sur une note de satisfaction avec un bilan positif après d’intenses travaux qui ont accouché de plusieurs recommandations, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.

Les débats ont été clôturés par Barakpètè Ahiya (Secrétaire général du ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat du Togo).

A l’issue des travaux, des recommandations pertinentes ont été formulées et serviront de base pour le prochain symposium prévu les 21, 22 et 23 juillet à Lomé.

« Il y a une panoplie de recommandations qui ont été formulées, mais la principale leçon à tirer : lorsqu’on compare les évaluations des épreuves bilingues avec les évaluations classiques, on se rend compte que de façon globale, que ce soit en lecture, écriture ou en mathématique, le nombre d’élèves qui dépassent le seuil minimum attendu est plus important. Donc, la question de linguistique est une question essentielle. Comprendre les questions qui sont formulées par les enseignants est très important pour que les élèves répondent. Et cela est particulièrement mis en évidence dans les résultats de mathématiques », a expliqué M. Abdel Rahmane Baba Moussa (Secrétaire général Education des Etats et gouvernements de la Francophonie/CONFEMEN).

Concernant les évaluations classiques, a-t-il poursuivi, les élèves réussissent mieux les lettres que dans les mathématiques. Et on se rend compte que les élèves réussissent mieux en mathématique. Les questions étant formulées dans leur langue maternelle, ils comprennent mieux et traitent mieux le sujet.

La table d’honneur, à la clôture des travaux

« C’est d’abord quelque chose d’important qu’il faut qu’on puisse noter. Les trois pays doivent penser une réforme globale de l’éducation qui donne une place importante aux bilinguismes. Les langues nationales doivent trouver leur place dans le système éducatif, scolaire à côté de langue française qui est la langue qui nous unit tous en tant que pays francophone. C’est un enseignement bilingue qu’il faut mettre en place et cela est très important », a-t-il précisé.

Comme recommandations : sensibiliser l’ensemble de la population, mettre en place un dispositif de production d’information pertinente, de résultats pertinents pour montrer justement aux populations, aux parents que les langues nationales ont effectivement leur place comme langue de notre culture, mieux financer la question des langues dans le système éducatif, mieux financer la formation des enseignants pour qu’il soit des enseignants bilingues, mieux financer la réforme des curricula pour qu’on y intègre tous les éléments qui renvoie à nos langues nationales et au-delà pour savoir endogène des pays.

L’initiative Ecole et langues nationales (ELAN) est née en 2010 dans 8 pays d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République Démocratique du Congo, Mali, Niger et Sénégal) et vise à améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement primaire en Afrique subsaharienne francophone.

Initiée depuis 2013, cette action a consisté à proposer aux pays partenaires, de mettre en place un enseignement-apprentissage de l’écrit bi-plurilingue en début d’école primaire (dispositif ELAN).

Notons que le Togo a adhéré en 2016 au Programme Ecole et langues nationales (ELAN) en Afrique. Il a positionné deux de ses langues nationales, notamment l’Ewé et le Kabyè, alors que les autres pays comme la Côte d’Ivoire et la Guinée ont mis en jeu que les langues Dioula et Sosso respectivement. FIN

Bernadette AYIBE