Pour une bonne gestion des dossiers relatifs aux cultes : Maires et adjoints et forces de l’ordre et de sécurité formés sur le cadre juridique institutionnel à Kpalimé

Vue partielle des participants

Un atelier de formation et de sensibilisation d’une journée sur la gestion des dossiers relatifs aux cultes a été organisé jeudi 11 novembre à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) au profit des maires, leurs adjoints et des responsables des forces de l’ordre et de sécurité de la région de plateaux-ouest.

Initiée par la direction des Cultes, cette formation a reçu l’appui du Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL), cofinancé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et par l’Union européenne et mis en œuvre par la GIZ.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités de l’administration communale qui constitue un des axes majeurs de l’intervention du programme ProDeGoL.

Les maires ayant du mal à gérer les manifestations liées aux cultes dans leur commune, ont été formés et sensibilisés sur les procédures administratives de gestion des dossiers culturels.

Les participants ont été entretenus sur deux principales thématiques, notamment le cadre législatif et institutionnel régissant les cultes et les procédures administratives de gestion des contentieux liés au culte et les règles applicables aux décisions de suspension d’activités d’un lieu de culte.

La sensibilisation a également permis aux maires et à leurs adjoints, aux commissaires et aux chefs de brigades, d’avoir une bonne connaissance du cadre institutionnel, législatif et règlementaire régissant les cultes, ainsi que des règles applicables aux décisions de suspension d’activités d’un lieu de culte, en vue d’une gestion efficace des manifestations liées aux cultes.

Le Lt-Col Béléi Bédiani (à gauche), lors de son intervention

Le Lt-Col Béléi Bédiani a invité les maires à comprendre leur rôle en tant qu’élu local et autorité municipale.

Il a rappelé aux maires, qu’en vertu des prérogatives de gestion de l’habitat et de l’urbanisme dans le processus d’octroi de permis de construire, ils doivent intervenir dans les procédures de règlement des conflits, des litiges qui peuvent naître entre le lieu de culte, le responsable religieux et le voisinage, les lieux de culte, les responsables religieux et les fidèles ou les citoyens, les conditions d’implantation des lieux de culte légalement constituées.

« Un lieu de culte qui veut s’installer s’adresse au maire pour avoir l’autorisation de s’implanter et c’est le maire qui est compétent pour savoir si le lieu choisi pour le culte est approprié ou non », a précisé le colonel Béléi.

Le directeur des cultes a demandé d’avoir une idée de l’ensemble des lieux de culte qui sont implantés sur leur territoire et en faire un rapport au ministre.

« Nous sommes face à une situation de fait. Ces lieux de culte sont déjà là, il faut les gérer en attendant que des dispositions soient prises au niveau central pour voir dans quelles mesures on peut les régulariser ou les amener à se conformer à la réglementation. Nous sommes dans un processus qui va aboutir à l’assainissement du secteur de manière à ce qu’on puisse avoir des lieux de culte bien constitués, bien organisés, bien implantés et bien bâtis », a souligné le directeur.

Le conseiller Technique National ProDeGoL, Sosso Takougnadi, s’est réjoui des échanges qu’il espère fructueux et constructifs pour permettre de façon générale et en particulier aux maires de mieux prendre en compte la gestion des cultes dans le cadre de leurs compétences, en concertation et en partenariat avec toute les parties prenantes.

Vue partielle des participants

Il a informé les maires que le fait culturel et sa gestion sont aujourd’hui au cœur des thématiques considérées comme stratégiques pour l’ensemble des pays de la planète : « Il l’est encore plus, pour les maires qui doivent le gérer dans la proximité ».

De son côté, le maire de la commune de Kloto 1 a remercié la GIZ et la direction des cultes qui ont initié cet atelier qui leur permettra de mieux s’outiller pour affronter les défis futurs.

Il a jugé importante, la nécessité de cette formation qui leur permettra de régler les problèmes de gestion des cultes qui se posent et qui se poseront dans leurs communes respectives. FIN

De Kpalimé, Omer/Rédaction