Décentralisation et bonne gouvernance : Les acteurs communaux de Kloto 1, Ogou 1 et Zio 1 partagent les expériences et bonnes pratiques en matière d’organisation et de coordination des services d’état civil

La table d'honneur, à l'ouverture des travaux

Une quinzaine de participants venus des communes de Kloto 1, Ogou 1 et Zio 1 ont entamé mercredi à Kpalimé, une rencontre de deux jours d’échanges et de partage des bonnes pratiques et expériences en matière d’organisation et de coordination des services d’état civil et de délivrance accélérée des actes d’état civil.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’appui au renforcement de capacités des acteurs en charge de la gestion de l’état civil de six communes partenaires du Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL) : Kloto 1, Kozah 1, Ogou 1, Tchaoudjo 1, Tone 1 et Zio 1.

Participent à cette rencontre : les maires, les secrétaires généraux et les responsables des services d’état civil des trois communes, les représentants de la division de l’état civil du Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, de la Faîtière des Communes du Togo et les conseillers techniques du Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL).

La rencontre a reçu l’appui du ProDeGoL, cofinancé par le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (le BMZ) et par l’Union européenne et mis en œuvre par la Coopération technique allemande (GIZ).

En effet, avec la communalisation intégrale du territoire national, un nouveau découpage des communes s’est achevé. Les communes ont ainsi vu leurs territoires s’agrandir et de nouvelles responsabilités s’ajouter. Des territoires (cantons) et services autrefois gérés par les collectivités territoriales sont maintenant confiés aux communes.

Vue partielle des participants, lors des travaux

Parmi ces services, l’état civil: la coordination et la gestion des centres d’état civil et des agents d’état civil constituent, pour les nouvelles autorités communales, un défi important, de même que la délivrance (établissement et signature) des actes d’état civil dans des courts délais.

L’objectif de cette initiative est de former les acteurs clés en charge des services de l’état civil des trois communes dans l’organisation, la gestion et la coordination des services de l’état civil, en vue d’améliorer les performances des services d’état civil pour la satisfaction des usagers.

Il s’agit d’amener les communes à travers un partage d’expériences et de bonnes pratiques, à adopter une approche d’organisation et de gestion des services d’état civil plus efficace.

Au cours de la rencontre, les participants vont échanger sur les pratiques adoptées dans chaque commune, analyser leurs forces et faiblesses et retenir les meilleures pour atteindre le double objectif de l’établissement d’actes de qualité et dans les délais établis (05 jours ouvrés).

Le cadre juridique et les rôles et responsabilités des maires et des agents d’état civil dans la gestion des services d’état civil seront également abordés.

Selon Dr. Kofi Nokpé (Directeur de l’administration et des frontières), cette rencontre va permettre d’améliorer les pratiques en matière de gouvernance et de gestion des services d’état civil respectifs des communes concernées.

Les participants

« Les registres de naissance et les données, sont essentiels à la gouvernance et au développement des communes », a-t-il précisé.

Pour éviter que les gens naissent et meurent sans aucun document juridique ou statistique n’en fasse état en ce 21ème siècle, il est important de disposer d’un système d’état civil efficace et capable d’enregistrer les naissances, les décès et les autres faits d’état civil survenant dans les milieux, a-t-il ajouté.

Edoh Komlan Dzifa (secrétaire général de la commune de Zio 1) a de son côté souhaité que le service de l’état civil soit réorganisé au niveau des communes pour la proximité de ce service essentiel aux usagers.

Pour Winny Yawo Dogbatsè (maire de la commune de Kloto 1), l’état civil est un acte majeur, car on ne peut rien faire quand on n’a pas une identité : « La personne ne peut rien faire lorsqu’elle est malade, lorsqu’elle doit voyager. L’identité de toute personne se mesure par un acte d’état civil ».

« L’état civil étant l’un des principaux services sollicités par les citoyennes/citoyens, il revient aux communes de prendre des dispositions pertinentes pour des prestations de qualité « , a précisé Awumé Sotsofia Roland (représentant de la cheffe de programme ProDeGoL).

Il a souhaité que les expériences et les pratiques appliquées dans les différentes communes soient partagées avec les autres et que ce partage se fasse de manière sincère et franche afin que tout le monde puisse apprendre. FIN

De Kpalimé, Omar/Rédaction