Santé : Début de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus au Bénin

La campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus a effectivement démarré mercredi à Cotonou, les premières doses ayant été administrées aux élèves (9 ans à 13 ans) de l’école publique de Godomey, a constaté l’Agence Savoir News.

La campagne prend fin ce jeudi. Cette première dose sera suivie de la seconde en novembre prochain, en vue d’une immunité acquise.

Selon Landry Gnanssounou (Directeur adjoint du cabinet du ministère de la santé), le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de mortalité après le cancer du sein. Et la tranche d’âge n’a pas été choisie au hasard.

« Nous pensons qu’en choisissant les enfants de 9 ans à 13 ans, nous allons atteindre la cible qu’il faut, car malheureusement dans notre pays, les enfants ont des rapports sexuels précoces. C’est une grande prévention et il faut que les mères apportent leurs filles. Nous exhortons également les écoles à nous accompagner pour qu’on vaccine les filles de notre pays », a-t-il souligné.

Pour Pierre Mpele Kilebou (Représentant Organisation Mondiale de la Santé/OMS), ce vaccin obéit aux normes de l’OMS.

« Nos jeunes filles d’aujourd’hui n’auront pas le cancer du col de l’utérus dans 15 ans, 20 ans, 30 ans et plus. Nous sommes entièrement satisfaits. L’OMS, l’UNICEF, l’agence de médecine préventive et tous les partenaires qui soutiennent cette campagne sont honorés de voir le gouvernement s’engager pour la santé des jeunes filles au Bénin », a-t-il ajouté.

« Mieux vaut prévenir que guérir », a pour sa part précisé Karimou Salimane, réaffirmant la disponibilité du gouvernement à accompagner cette campagne du début jusqu’à la fin.

Le Bénin est le 12ème pays africain à faire cette vaccination. Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus disponible au Bénin, est gratuit dans les zones sanitaires de Djougou, Copargo, Ouaké, Abomey, Calavi, So-Ava.

Rappelons que le cancer du col de l’utérus est un cancer sexuellement transmissible causé dans la grande majorité des cas, par une infection par le virus du papillome humain (HPV).

Près des deux tiers des femmes ayant une activité sexuelle sont en contact avec le virus. Ce cancer touche plus d’1,4 millions de femmes, et c’est le second cancer le plus répandu chez les femmes âgées de 15 à 45 ans. FIN

De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON

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