Incendies des marchés de Kara/Lomé : Amnesty International appelle à un procès des personnes arrêtées « dans les plus brefs délais »

Amnesty International a appelé ce mercredi, à l’organisation d’un procès « dans les plus brefs délais », des personnes arrêtées dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé.

Le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés dans des incendies en janvier 2013.

Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts énormes (près 6 milliards de F.CFA de perte) dans ces incendies, qualifiés de criminels par l’Etat togolais.
Au total 37 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été, inculpées, suite à une commission d’enquête qui a été mise sur pied par le gouvernement.

Plusieurs d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire. Les principaux partis de l’opposition ont organisé plusieurs manifestations de rues pour exiger une « enquête internationale » et la libération des personnes détenues.
Dans un communiqué publié ce mercredi, Amnesty International appelle à un procès des personnes arrêtées « dans les plus brefs délais ».

A ce jour, sept militants de l’opposition, dont un ancien député, sont toujours en détention préventive, souligne Amnesty.

« Si les charges retenues contre sept personnes en détention préventive depuis trois ans sont maintenues, le Togo doit, dans les plus brefs délais, organiser un procès équitable, ou dans le cas contraire, les libérer immédiatement », précise le communiqué.

Selon François Patuel (chercheur pour l’Afrique de l’Ouest chez Amnesty International), « la longue durée de ces détentions préventives semble difficilement justifiable. Les autorités compétentes doivent s’assurer que les personnes suspectées bénéficient d’un procès équitable dans les plus brefs délais ».

« Le Togo doit diligenter une enquête impartiale sur les cas de torture et de mauvais traitements dont les prévenus disent avoir fait l’objet, et sur les circonstances de la mort en détention de l’un d’entre eux. Les responsables présumés de ces actes doivent être présentés à la justice », a-t-il souligné.

Pour Amnesty, « la détention préventive doit demeurer l’exception, non la règle ». « Trois années après les arrestations, la justice togolaise n’a toujours pas clôturé l’instruction du dossier visant à déterminer les responsables des incendies. Les restes des marchés ont été détruits par les autorités et leurs sites font l’objet de nouveaux projets de construction ». FIN

Junior AUREL

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