Des milliers de militants et sympathisants de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) venus des préfectures de Blitta, Tchaoudjo, Tchamba ont battu le pavé ce samedi dans les rues de Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé) pour manifester leur soutien au président Faure Gnassingbé.
Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Faure, espoir de toute une jeunesse », « Faure pour un Togo fort », etc.., les +manifestants+ dont plusieurs responsables et cadres du parti UNIR ont sillonné des rues avant de se rassembler dans le jardin de la ville de Tchaoudjo. Deux sujets ont marqué les interventions : les réformes politiques et la prochaine présidentielle.
« Nous avons constaté ces dernier mois que l’actualité politique est dominée par des débats centrés sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles, et cette situation risque de créer la confusion dans l’esprit des populations, de les détourner des tâches essentielles, des tâches liées au développement économique de notre pays », a déclaré Foly-Bazi Katari, deuxième président du parti UNIR.
« C’est en cela que toute la région centrale s’est mobilisée à travers les populations pour dire un non à l’exploitation abusive et tendancieuse qui est faite sur cette question des réformes, mais en même temps réaffirmer leur soutien et adhésion totale à la politique de développement initiée par le chef de l’Etat depuis son accession à la magistrature suprême », a-t-il souligné.
« Nous voulons réaffirmer notre engagement à soutenir le chef de l’Etat et surtout notre mobilisation pour la prochaine élection présidentielle », a renchéri Mme Germaine Anaté ministre en charge de la communication.
Précisions que le parti au pouvoir et le principal parti de l’opposition sont à couteaux tirés sur la proposition de loi portant réformes politiques. Les discussions sont bloquées depuis quelques jours à la commission des lois, les deux camps étant très tranchés sur la disposition relative à la limitation du mandat présidentiel (10 ans au plus). Dans l’actuelle constitution, le mandat n’est pas limité.
Pour l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), le texte prendra immédiatement effet, une fois adoptée. Exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Ce qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir.
Rappelons que les togolais se préparent à aller aux urnes pour la prochaine présidentielle dont la date n’est pas encore connue. La dernière présidentielle remonte à mars 2010, scrutin à l’issue duquel Faure Gnassingbé a été réélu pour un mandat de 5 ans. FIN
Ambroisine MEMEDE
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