La 4ème édition de la journée de diffusion des comptes extérieurs définitifs 2011-2012 du Togo, initiée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est tenue jeudi à Lomé en présence d’une vingtaine d’acteurs de développement et d’opérateurs économiques.
La rencontre a été présidée par M. Badawasso Gnaro secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, en présence de M. Werner Keller représentant résident du Fonds Monétaire Internationale (FMI).
M. Kossi Tenou directeur national pour le Togo de la BCEAO et M. Serge N’Guessan représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) ont aussi pris part à cette rencontre.
Thème central retenu pour cette rencontre : analyse de la viabilité et des déterminants du déficit courant du Togo.Cette journée d’échanges a pour but de permettre une analyse succincte par ces différents acteurs des comptes extérieurs du Togo et à un renforcement du dialogue entre les acteurs des secteurs public et privé.
« La présentation des comptes extérieurs du Togo nous permet de jeter ensemble un regard sur les résultats des efforts déployés par tous les acteurs économiques. Elle nous permet d’associer l’instance de nos décisions sur les performances macroéconomiques du pays. C’est également une occasion pour les opérateurs du secteur privé de mesurer la portée de leurs activités », a souligné M. Gnaro à l’ouverture des travaux.
En 2011, l’environnement économique du Togo a été caractérisé comme celui de beaucoup de pays émergents par l’aggravation de la crise de la dette souveraine dans la zone euro. A l’interne, la situation économique a été marquée par une campagne agricole satisfaisante et la poursuite des travaux de réhabilitation et de construction des infrastructures routière.
La balance des paiements a donc enregistré un excédent de 33,4 milliards contre 36,5 milliards en 2010.
Ainsi, les échanges avec l’extérieur ce sont soldés en 2011 par un besoin de financement de 116.316 millions couverts par les opérations financières.
En 2012, l’environnement économique a été le même du fait des incertitudes suscitées par la persistance de la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Au Togo, le taux de croissance est passé à 3,1% contre 3,9% en 2011. La balance des paiements excédentaire a enregistré un déficit de 17,3 milliards de FCFA.
En sommes, le déficit courant du Togo a connu une aggravation de 2011 à 2012 due essentiellement à la faiblesse des exportations.
« Les déficits ne sont pas une mauvaise chose en elles-mêmes. Il est important de savoir pourquoi on a ces déficits et pourquoi on contracte ces financements. Est-ce que c’est pour investir ou c’est pour consommer ? Les perspectives sont bonnes au Togo, mais il faut être vigilant pour que le déficit ne s’aggrave pas », a souligné M.Keller.
Certaines recommandations ont donc été formulées par la BCEAO à la fin de cette rencontre. Elles portent essentiellement sur l’amélioration de l’exportation et la diminution progressive des importations, l’exploitation du potentiel touristique, l’accroissement de l’offre locale des services et la poursuite de l’amélioration du climat des affaires, afin de parer à une éventuelle aggravation de ce déficit.
Rappelons que cette journée de diffusion des comptes extérieurs est organisée dans tous les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). FIN
Chrystelle MENSAH
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