Poursuite de la « rencontre d’échanges » à la Primature ce vendredi: Voici l’intégralité de la déclaration du Professeur Aimé Gogué, président l’ADDI

L’intégralité de la déclaration du Professeur Aimé Gogué, président de l’ADDI (Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral), à la sortie des discussions avec le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu ce vendredi à la Primature.

Question: De quoi avez-vous discuté avec le Premier ministre?

Professeur Aimé Gogué :

Les discussions font suite à la première correspondance du président de l’ANC demandant l’ouverture d’un dialogue pour les reformes institutionnelles et constitutionnelles. Vous vous rappelez que le président de la République avait proposé que ces discussions aient lieu à l’Assemblée nationale. Nous pensons que c’est une des questions d’importance capitale pour le pays, il était mieux d’avoir un cadre un peu plus élargi pour en discuter.

Q : Elargi, c’est-à-dire ?

R : Les discussions devraient concerner toute la classe politique. Il faut trouver un moyen pour que les autres partis politiques, ainsi que la société civile puissent exprimer leurs points de vue. Dans le pays, il y a plusieurs partis politiques, près d’une centaine. On ne peut pas les inviter tous. Nous avons pensé quand même qu’il faudra trouver un moyen, tout en demeurant dans le cadre de partis parlementaires, que chaque groupe ait la possibilité d’inviter qui lui plait.

Q : Donc il revient aux partis d’inviter les togolais, les associations des partis politiques ?

R : Chaque groupe (opposition, mouvement, opposition parlementaire, mouvance présidentielle) serait libre d’inviter des gens.

Q : Ce n’est pas en quelque sorte, le CPDC rénové ?

R : Non, cela ne devrait pas être le CPDC rénové. Mais, nous devons tenir compte des travaux qui ont été réalisés au niveau du CPDC rénové.

Q : Est-ce que vous ne craignez pas la majorité de l’UNIR à l’Assemblée, raison pour laquelle vous demandez un autre cadre ?

R : Ce n’est pas ce qu’on craint. Nous pensons que pour les questions d’importance, il faut tenir compte de l’opinion publique. Or, à l’Assemblée nationale, les discussions risquent d’être fermées. C’est pourquoi, nous voulons un certain élargissement, une plus grande ouverture sur la population. Mais, il reviendra aux partis politiques au Parlement de faire venir d’autres personnes dans leur groupe.

Q : Vous aviez eu une oreille attentive du Premier ministre ?

R : J’espère. Mais ce qui prime d’abord, c’est la volonté politique de tout un chacun.

Q : Vous l’avez sentie ?

R : C’est difficile à dire, mais il a bien écouté ce que nous avons à dire.

Q : A défaut d’un cadre élargi, quelle serait la position de l’ADDI ?

R : Ce qui est important, c’est la volonté politique qui animerait les acteurs politiques de ce pays. Si le Président peut s’asseoir lui seul, il connait un peu la volonté politique, la volonté populaire, la volonté de la classe politique de ce pays. Si la personne a une bonne volonté politique pour un changement réel dans ce pays, la personne peut toujours proposer ce qu’il veut. Ce qui est important, c’est la volonté de changement, d’adopter des réformes institutionnelles, constitutionnelles qui répondent aux préoccupations des togolais.

Q : Est-ce que vous lisez cette volonté dans les actions du Chef de l’Etat ?

R : On verra dans le futur. Quelqu’un peut manifester une volonté, mais il faut être très psychologue pour savoir si la personne dit ce qu’elle pense effectivement. FIN

En Photo: Aimé Gogué devant des journalistes ce 14 mars 2014 à la Primature

Transcription faite par Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

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