Journée de la femme: Grande conférence publique vendredi à Lomé des étudiants stagiaires l’IAEC pour dire non à la « violence faite aux femmes »

L’Association des Etudiants Stagiaires de l’Institut Africain d’Administration et d’Etudes Commerciales (AES / IAEC) a animé vendredi, une conférence publique axée sur le thème: « Stop à la violence faite aux femmes ».

C’est la grande salle dudit Institut à Adewui qui a servi de cadre à cette rencontre à laquelle ont pris part, plusieurs personnalités d’ordre culturel, associatif et d’organisations non gouvernementales: Mme Epiphanie Houmey Eklu-Koevanu (coordinatrice du GF2D), Mlle Akumah Armande Gertrude (Miss Togo 2010), Mlle Alexandre Hantz (Miss Beauty Africa) etc…

L’IAEC s’est inscrit depuis cinq années dans une approche +Genre+ et s’est engagé à promouvoir la femme, raison pour laquelle il organise chaque année (en prélude à la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars), une conférence publique, a expliqué Joël Egah, responsable de la communication à l’IAEC.

Trois questions étaient au menu des débats: quels sont les actes, les comportements susceptibles d’être appelés +actes de violence+? Quels sont les conséquences des violences faites aux femmes ? Comment éradiquer et combattre ce phénomène qu’est la violence faite aux femmes?

Après des débats très riches, les intervenants ont tour à tour émis un plaidoyer pour que les mécanismes institutionnels mis en place par l’Etat togolais et par les Ongs de défense des droits de la femme, soient appliqués.

Selon eux, des engagements concrets doivent être pris et chaque acteur de la vie sociale est appelé à faire sa part pour que les différentes formes de violence (physiques, économique, morales, sexuelles, institutionnelles) à l’endroit des femmes, soient bannies.

Mlle Akumah Armande Gertrude qui avait fait de « la scolarisation de la jeune fille » son cheval de bataille durant son mandat, est revenue sur la nécessité d’aider et d’inciter les jeunes filles à aller à l’école car, une fille instruite est une fille qui connaît ses droits et qui peut facilement les revendiquer.

Pour Mme Houmey Eklu-Koevanu (invitée d’honneur de la Conférence), « la première chose à faire c’est de briser le silence comme les jeunes ont commencé à le faire. (…) ».

La question de la violence faite aux femmes n’est pas réservée aux femmes. C’est un problème, un phénomène de société pour lequel toutes les composantes de la société, hommes et femmes doivent s’engager».

« Les violences ont des conséquences très graves sur la société, sur les familles et cela crée l’instabilité au sein de la famille. La personne, la victime même de la violence devient non productive pour la société. Donc nous devrons travailler à ce que les violences disparaissent dans la société dans nos familles. Que nos familles deviennent davantage des cadres de protection de leurs membres. Une famille qui permet les violences est une famille qui manque son rôle fondamental qui est de protéger ses membres et de travailler à leur épanouissement », a-t-elle martelé.

Selon des enquêtes réalisées en 2012 par le Cabinet d’Expertise en Recherche-Action (CERA), environ 12% des femmes subissent la violence sexuelle au moins une fois dans une année au Togo. Et quelque 4% font l’objet du harcèlement sexuel, de l’inceste, suivi de l’avortement forcé. FIN

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

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