Manifestations/mort d’un élève à Dapaong: Le gouvernement ouvre une « enquête » et ferme « temporairement » tous les établissements scolaires du pays

Le gouvernement a indiqué lundi soir, avoir ouvert une « enquête », suite aux « malheureux incidents » survenus dans la journée à Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé) ayant entraîné le décès d’un élève de 12 ans. La victime a été atteinte par balle, lors d’une manifestation des élèves qui soutiennent leurs professeurs en grève, déclenchée par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). Ces manifestations d’élèves ont été observées dans plusieurs villes du pays dont la capitale.

Selon le gouvernement dans un communiqué rendu public, la situation a été plus « préoccupante » à Dapaong, « malgré les tentatives d’apaisement du Préfet ».

« Les manifestants ont brûlé la Mairie et le Commissariat de la ville. Malheureusement, au cours de cette manifestation, les tirs de sommation des policiers ont atteint mortellement un élève âgé d’environ 12 ans. Face à l’ampleur des manifestations, le Préfet à dû requérir les forces de 3e catégorie pour appuyer celles de 1ère et 2e catégories (police et la gendarmerie) », souligne le gouvernement dans le communiqué lu à la télévision nationale (TVT).

« Au cours de leurs interventions, un élément des forces de défense a été grièvement blessé à la tête et évacué d’urgence à Lomé. Les enquêtes sont immédiatement ouvertes pour déterminer les circonstances de ces malheureux incidents en vue d’envisager les sanctions appropriées à l’encontre des auteurs », poursuit le texte.

« Le gouvernement, très préoccupé par une telle escalade de la violence, décide d’étendre la fermeture temporaire de tous les établissements scolaires de l’enseignement général et de l’enseignement technique, tant public que privé, à l’ensemble du territoire national », précise le communiqué.

Les autorités togolaises invitent les parents d’élèves et les partenaires de l’éducation à la « sensibilisation des élèves en les appelant à l’apaisement pour permettre un aboutissement rapide des négociations ». Le gouvernement n’a pas manqué de présenter ses condoléances à la famille de l’élève tué dans ces manifestations.

La STT a décidé ce lundi d’accorder deux jours (mardi et mercredi) au gouvernement, afin de permettre à un « groupe de contact » de mener les démarches avec le gouvernement pour l’ouverture des négociations.

Outre les 72 heures de grève observée la semaine dernière, la Synergie avait déjà paralysé les secteurs de la santé et de l’éducation les 4 et 5 avril.

La STT exige des discussions directes avec le gouvernement en huit points dont l’augmentation de 100% des salaires des agents de l’Etat. L’administration publique compte au moins 50.400 agents, selon les récentes statistiques. FIN

Junior AUREL

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