Les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (SCT) ont appelé mercredi, la communauté internationale à se prononcer sur les différentes arrestations dans l’affaire des marchés incendiés. Cet appel a été lancé lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi par les responsables de ce Collectif au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
Outre Agbéyomé Kodjo, Gérard Adja et Mme Suzanne Kafui Nukafu, deux autres personnes ont été arrêtées ce mercredi, ont affirmé les responsables de « Sauvons le Togo ». Il s’agit d’Alphonse Kpogo, secrétaire général de l’ADDI et Jean Eklu, président de la Jeunesse de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
« Nous exigeons la mise en liberté inconditionnelle de tous nos militants arrêtés et demandons de nouveau, une enquête internationale indépendante, afin que lumière soit faite sur tous les incendies survenus sur toute l’étendue du territoire togolais », a déclaré Me Jil-Benoît Afangbédji.
Le marché de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagés tout récemment dans des incendies.
Le gouvernement a qualifié « d’actes criminels », ces incendies et a mis en place une commission composée d’officiers de police et de gendarmerie, placée sous l’autorité du Procureur.
Deux experts français en police scientifique séjournent à Lomé ils chercheront à « comprendre les causes » de ces incendies.
« L’arrivée à Lomé des deux experts français en incendie ne suffit pas pour occulter la demande du CST en vue d’une enquête internationale indépendante pour déterminer les causes de ces incendies et de situer les responsabilités », a souligné Me Afangbédji.
« Nous constatons qu’on veut passer par la manière forte pour nous obliger à céder, pour nous obliger à avoir peur. En tout cas, ils ont frappé à la mauvaise porte. Je ne vois personne au sein du CST qui a peur d’aller en prison (..) », a pour sa part souligne Me Zeus Ajavon, le coordonnateur du CST.
« Ils peuvent faire des intimidations, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent, nous sommes là et nous irons jusqu’au bout », a-t-il ajouté.
Rappelons que le Collectif « Sauvons le Togo » a été lancé le 4 avril dernier à Lomé. Il regroupe des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition. FIN
Nicolas KOFFIGAN /Junior AUREL
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