Après l’incendie, la tension encore vive sur les lieux samedi soir, les commerçantes toujours sous le choc (MINI-REPORTAGE)

« Qu’avons-nous fait pour mériter tout ça ? Toutes mes marchandises sont partis dans les flammes », se lamente une dame à l’entrée du principal bâtiment du marché d’Adawlato, ravagé tôt ce samedi par un incendie.

Non loin de cette dame, une jeune fille en pleure, s’écrie : « c’est fini, c’est fini, c’est fini. Seigneur Jésus vient à notre secours ».

Les commerçantes du marché d’Adawlato étaient encore sous le choc samedi soir, après les flammes qui ont ravagé leurs marchandises. Le bâtiment brûlé, dégageait encore quelques fumées samedi soir aux environs de 18H, signe du drame survenu quelques heures plus tôt. Aux abords du bâtiment, une foule de curieux et les commentaires allaient bon train. Chacun analyse la situation à sa manière. D’autres n’hésitent pas à « s’accrocher » faute de consensus dans les idées, voulant défendre à tout prix sa idées.

Toutes les entrées étaient bien gardées par des gendarmes et sapeurs pompiers qui essuyaient par moments les injures des certains passants.

« Vous voudriez bien les filmer, parce qu’ils ne sont pas compétents, ils ne maîtrisent pas leur métier. Sinon, ils allaient vite maîtriser ce feu », lance une jeune fille à un journaliste de l’Agence Savoir News qui prenait quelques photos.

Sur les lieux, la tension était encore vive, les commerçantes toujours furieuses.

« Je n’arrive pas à comprendre comment des années de durs labeurs peuvent partir en fumée, en moins de 6 heures de temps. Ce n’est pas possible », murmure au milieu d’un groupe de commerçantes, une sexagénaire.

« Nos dirigeants ont intérêts à mener des enquêtes, afin de déterminer les vraies causes de ces incendies qui endeuillent les populations » souligne-t-elle.

Le gouvernement a qualifié « d’actes criminels », ces incendies et a exprimé sa compassion aux innocents commerçants et commerçantes.

Les autorités togolaises ont également ouvert une enquête, afin de déterminer «les origines de ces incidents (…) », selon un communiqué du gouvernement.

Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a de son côté demandé une « commission d’enquête indépendante ».

Les responsables du CST ont condamné « l’incapacité matérielle et technique des sapeurs pompiers togolais qui sont restés quasiment impuissants » et « l’imprévoyance des premiers responsables de l’EPAM, qui malgré leur discours rassurant la veille de l’incendie, n’ont pris aucune disposition pour éviter la répétition d’un tel drame à la suite de l’incendie du grand marché de Kara ».

Par ailleurs, une délégation des commerçantes du marché d’Adawlato a été reçue ce samedi par le chef de l’Etat. Cette délégation est conduite par Mme Dédé Rose Creppy, présidente de l’Association des femmes revendeuses de tissus pagnes.

« Le chef de l’Etat nous a apaisé le cœur, il nous a dit des mots apaisants et nous le remercions. Nous attendons la suite pour voir comment il va dénouer la situation, car il nous a dit de l’attendre », a déclaré Mme Dédé Rose Creppy. FIN

Junior AUREL / Lambert ATISSO

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