Journée de l’Enfant Africain: Les manifestations lancées ce mardi à Lomé, environ 378.000 enfants vivent avec un handicap au Togo

Les manifestations marquant la célébration de la 22ème édition de la journée de l’Enfant africain ont été officiellement lancées ce mardi à l’Ecole pour sourds-muets « Ephata » à Lomé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

La célébration de cette journée a été décalée de quelques jours, car elle est commémorée le 16 juin de chaque année.

Cette cérémonie a été présidée par Mme Mémounatou Ibrahima, ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale, en présence de tous les acteurs de la protection de l’enfance au Togo, des partenaires au développement tels que le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), les ONG intervenant auprès des enfants handicapés.

Plusieurs enfants habillés, vêtus pour la plupart de tee-shirt blanc ont assisté à cette cérémonie riche en couleur:

Le thème retenu cette année pour la célébration de la journée de l’Enfant africain est : « Les droits des enfants handicapés: le devoir de protéger, de respecter, de promouvoir et de réaliser ».

Au Togo, on dénombre environ 378.000 enfants vivant avec un handicap. Malgré les efforts fournis par le gouvernement, après la ratification en 2009 par le Togo de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes vivant avec un handicap, beaucoup reste encore à faire.

La plupart de ces enfants vivant avec un handicap ne vont pas l’école. Ils n’ont souvent pas accès aux soins de santé dont ils ont besoin.

« Ils sont bien souvent victimes au quotidien de discrimination et se voient rejetés par leur famille, leurs communautés ou par les autres enfants. Pire, ces enfants peuvent être exposés aux abus, à la maltraitance et aux privations », a indiqué Dr Viviane Van Steirteghem, représentante de l’UNICEF au Togo.

Selon elle, il faut engager un dialogue franc sur les actions à mener non seulement pour les sortir de leur isolement et leur permettre de jouir pleinement des droits, mais aussi pour les écouter et entendre leur opinion sur le sujet.

« Après tout, ne sont-ils pas les premiers concernés ? Ne doivent-ils pas avoir la voix au chapitre?, s’est interrogé Dr Viviane Van Steirteghem, réaffirmant que son Institution est « prête à accompagner le Togo ».

« Mais il faut également que le Togo mobilise également ses autres partenaires (…) Nous devons entendre l’appel des enfants et poursuivre l’effort », a-t-elle souligné.

Pour la ministre de l’action sociale, le 16 juin devient au fil des années, une « journée de réflexion, de bilan et de réengagement pour la concrétisation des droits de l’enfant africain autour d’un thème ».

« L’enfant et en particulier l’enfant handicapé, devra faire l’objet d’une véritable politique sectorielle pluriannuelle et multipartenaire dont la réalisation doit être soutenue par un véritable plan d’action échelonné. Un agenda d’actions perlées basées sur les quatre piliers énoncés dans le thème de cette année (protection, respect, promotion et réalisation) doit être mis en place, validé et les crédits explorés à brève échéance », a indiqué Mme Mémounatou Ibrahima.

« Le Togo se trouve actuellement dans une conjoncture favorable annonciatrice de renouveaux importants. Nous devons saisir cette occasion pour consolider la place de l’enfant au cœur des priorités nationales », a-t-elle précisé.

Les enfants ont adressé au gouvernement et aux partenaires, un mémorandum contenant un chapelet de doléances réparties secteur par secteur: santé, éducation, loisirs etc…

« Le thème de cette année nous intéresse à plus d’un titre, parce que nous permettant de nous afficher, de montrer notre potentiel et d’exprimer nos opinions. Et l’opinion des enfants handicapés est contenue dans ce mémorandum », a ajouté Mme Mémounatou Ibrahima. FIN

Lambert ATISSO

Savoir News, une équipe jeune et dynamique

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24