Célébration ce samedi à Lomé, de la journée internationale de la Veuve: Mieux connaître ces femmes meurtries, confinées dans l’ombre et le silence

La journée internationale de la veuve et l’orphelin a été célébrée ce samedi. C’est la première fois que cette journée est célébrée, journée instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies sur proposition du Gabon, plus précisément de la première dame gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.

Au Togo, la journée a été marquée par une conférence-débat organisée par le Fonds d’Aides aux Veuves et aux Orphelins (FONDAVO) autour du thème: « Réforme du code des personnes et de la famille : Les nouvelles dispositions juridiques pour la protection de la Veuve au Togo », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

C’est la salle de conférences de la SAZOF qui a servi de cadre à cette conférence animée par la député Mme Christine Agnélé Mensah-Atoemne, présidente de la commission des droits au Parlement. Elle était assistée de deux autres femmes parlementaires.

Parmi les invités, figure la Consule de la République Centrafricaine au Togo, Mme Zoungoula Akibodé Marie-Thèrese.

Selon le président de la FONDAVO, Dr Charles Birregah, l’évènement de ce jour, se veut une opportunité d’apprendre à mieux connaître les veuves, « ces femmes meurtries, confinées dans l’ombre et le silence ».

« Il s’agit de réfléchir sur les voies et moyens de les aider à retrouver l’apaisement et le sourire, de les accompagner et de les restaurer dans la société à travers la mise en place des stratégies idoines », a souligné Dr Birregah, également Expert Comptable.

« Nous sommes fiers de savoir que le nouveau code connaît des avancées notoires en son sein. C’est la lutte que nous avons menée et que nous continuons de mener ensemble qui est en train d’aboutir à une victoire; même si elle n’est pas encore totale », a-t-il souligné.

Au Togo, comme dans certains pays, le poids de la tradition reste la seule pesanteur sociale et discriminatoire sur la tête des veuves. Entre autres discriminations: le lévirat, le mariage forcé et précoce, les mutilations génitales, les bastonnades et les blessures, la confiscation par la belle-famille des biens du mari défunt. Le retrait des enfants et l’expulsion de la femme du domicile conjugal à la mort du mari, la soumission de la veuve à des rites de veuvage (…), sont aussi autant de problèmes récurrents auxquels font face les femmes une fois leur mari décédé.

Pour Mme Christine Agnélé Mensah-Atoemne, cette conférence-débat, est un signe révélateur de la nécessité d’assurer une protection juridique aux veuves: « Et grâce aux multiples actions menées par les autorités et associations œuvrant en faveur des veuves, l’ancien Code des Personnes et de la Famille est actuellement en révision à l’Assemblée nationale, afin de bannir les injustices ».

« Le gouvernement est conscient de la situation des veuves, raison pour laquelle il met tout en œuvre pour revisiter certains articles du Code des Personnes et de la Famille qui sont en défaveur des veuves », a-t-elle souligné.

Durant cette conférence-débat, plusieurs veuves ont fait des témoignages poignants, des situations vécues au lendemain du décès de leur mari.

Rappelons que FONDAVO a pour objectif de regrouper toutes les veuves et orphelins en vue de les aider à se prendre en charge. Il organise des collectes de fonds d’appui aux veuves et aux orphelins et initie à l’intention des veuves, des cours d’alphabétisation pour ceux qui n’ont pas eu la chance de suivre un cursus normal et assisté, ceux qui sont scolarisés mais n’ont pas les moyens nécessaires pour poursuivre leurs études. FIN

Lambert ATISSO / Junior AUREL

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