Francis Ekon, le président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP, opposition) a qualifié dimanche de « véritable acte de courage », la dissolution du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT).
Le RPT, le parti au pouvoir été dissous le 14 avril dernier à Atakpamé, suite au congrès de Blitta. Une autre formation politique, l’Union pour la République (UNIR) a été portée sur les fonts baptismaux le même jour.
« Le chef de ‘Etat est très courageux pour avoir posé cet acte. Je le dis, pas pour lui faire plaisir », a déclaré M.Ekon à la Télévision nationale (TVT) lors de l’émission « Plateau de la semaine ».
« C’est une conviction personnelle, parce que diriger un parti politique qui a 50 députés à l’Assemblée nationale et avoir le courage de constater que ce parti a des faiblesses congénitales qui commencent à se gangréner; et décider de le dissoudre (…) est véritable acte de courage », a-t-il souligné.
Le président de la CPP dit ne pas comprendre des responsables de l’opposition qui sont aujourd’hui, contre la dissolution du RPT. Ce parti a été créé en 1969 par le général Gnassingbé Eyadéma, décédé en février 2005, après 38 ans de règne.
« Je ne comprends pas nos amis de l’opposition qui aujourd’hui, disent qu’on ne devrait pas dissoudre le RPT. Il y a 20 ans, l’opposition a essayé de dissoudre ce parti et nous savons ce que cela a coûté », a rappelé M.Ekon.
« Aujourd’hui, les membres de l’opposition ne peuvent plus revenir dire qu’ils ne sont pas d’accord pour la dissolution de ce parti. Moi je dis que c’est une chance pour l’opposition », a-t-il précisé, affirmant que « le moment est venu de faire en sorte que le RPT passe la main à quelque chose d’autres. Et c’est extrêmement important ».
Rappelons que l' »UNIR » est dirigée par un bureau provisoire, présidé par le président Faure Gnassingbé.
Ce dernier a entamé depuis vendredi à Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé), une tournée en vue de présenter aux populations la « vision » de cette nouvelle formation politique.
Lundi, le chef de l’Etat se rendra successivement à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et à Sokodé (environ 375 km au nord de Lomé). FIN
Edem Etonam EKUE
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