Réconciliation/Audiences: La boucle étant bouclée à Dapaong, la CVJR pose sa valise à Kara (nord)

Après Dapaong, la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a posé ce lundi, sa valise à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) pour les audiences dans cette ville, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

Démarrées le 21 septembre à l’Hôtel Dapaong, les audiences publiques et privées se sont achevées le 24 septembre. A Kara, des habitants sont bien informés de la venue dans leur localité de la CVJR. Un petit sondage dans la ville a permis à un journaliste de l’Agence Savoir News de se rendre compte que Kara est bien informé de la venu de Mgr Nicodème Barrigah, le président de la CVJR et de sa délégation.

« Je sais que la CVJR arrive à Kara ce lundi pour des audiences. Je l’ai appris sur Radio Kara », a confié Mlle Manawèssouwé, élève en première dans un lycée de la ville.

Enguélé, conducteur de taxi, est bien au courant de l’ouverture prochaine des audiences à Kara, mais n’a aucune idée sur la date: « J’ai appris par le biais de mes amis que la CVJR arrive chez nous pour des audiences. Mais, je ne sais pas si c’est cette semaine, ce mois ou le mois prochain ».

Les audiences vont démarrer mardi au Palais des Congrès de Kara. Elles doivent s’achever le 3 octobre. La séance inaugurale aura lieu le mercredi prochain à 8h, selon un communiqué de la CVJR dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.

Seront auditionnés, les témoins, les victimes et les auteurs présumés des événements liés aux violences électorales de 1958, aux déplacements et déportation des populations, à l’attentat de Soudou, aux violences survenues à Guérin Kouka, Kouméa et Bafilo.

« La CVJR précise que les audiences publiques, en privé et à huis clos se tiennent de 8H à 10H30 ; de 11H à 14H00 et de 15H à 18H00 », souligne le communiqué.

Les audiences publiques, privées et à huis clos doivent se dérouler à Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé, Tsévié, Aného, Kpalimé, et Lomé.

Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels. Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.

Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.

Le Togo a été, secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.

De Kara, Nicolas KOFFIGAN

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