Mutilations génitales féminines au Togo: Le taux de prévalence estimé entre 6 à 7%

Le taux de prévalence des Mutilations Génitales Féminines (MGF) au Togo est estimé entre 6 à 7%, a appris lundi, l’Agence Savoir News auprès des ONGs de lutte contre ces mutilations.

On dénombre au Togo, sept Ongs de lutte contre les MGF dont « Tama’de » (dans la région Centrale), « Kaalnpaag » (région des Savanes) et « Odjougbo » (dans la région des Plateaux).

Les régions les plus touchées par ces mutilations sont celles des Plateaux, la région centrale, de la Kara et des Savanes.
Un vaste projet baptisé « Libération », financé par l’Ong allemande « Intact » a permis à ces structures nationales de lutte contre les mutilations de mener une série d’actions sur le terrain.

« Intact » est une association créée en 1996 avec pour objectif l’éradication de la pratique des mutilations génitales féminines. En Allemagne, cette Association procède à une collecte de fonds résultant des cotisations de ses membres et de dons pour appuyer les associations partenaires.

Le projet « Libération » qui a démarré depuis 2008, a permis de former un certain nombre d’animateurs qui ont, à leur tour procédé à des sensibilisations dans les zones les plus touchées par ce phénomène. Ces campagnes ont porté leurs fruits, selon des responsables de ces Ongs.

Environ 1.100 villages ont été sillonnés et plus de 41.000 ménages sensibilisés.

Quelque 632 exciseuses ont, à l’issue de cette Campagne, déposé leurs couteaux. Elles ont ensuite bénéficié de subventions pour mener des activités génératrices de revenus.

En rappel, l’excision est l’ablation d’une partie des organes génitaux externes de la femme. C’est une pratique ancrée dans la vie des populations de certaines du pays.

« L’excision peut prendre plusieurs formes. Il peut s’agir de l’excision du prépuce avec ou sans excision de la totalité d’une partie du clitoris ou de l’excision du clitoris avec une excision partielle ou totale des petites lèvres », a expliqué le responsable d’une Ong de lutte contre la pratique.

« Parfois, on assiste à l’excision de l’ensemble ou d’une partie de l’ouverture vaginale. Dans certaines régions, les gens pratiques d’autres formes d’excisions tels que l’étirement du clitoris », a-t-il souligné.

Edem Etonam EKUE

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