Wilfried Léandre Houngbédji : « Dans le logiciel du président Talon, pas de place pour un troisième mandat ou un nouveau premier mandat »

Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement

Le président béninois Patrice Talon, ne briguera pas un troisième mandat en 2026, a réaffirmé devant des journalistes de la presse internationale, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement.

Élu en 2016, le président Talon (65 ans) a été réélu en 2021 pour un nouveau mandat de cinq ans.

« Dans le logiciel du président Talon, il n’y a pas de place pour un troisième mandat ou pour un nouveau premier mandat. Ces deux mandats incompressibles, pas plus et nul ne peut au Bénin, de sa vie, faire plus de deux mandats », a précisé M.Houngbédji.

« Et la révision constitutionnelle qui l’a dit, a ajouté que ceci n’emporte ni une nouvelle constitution, ni une nouvelle République », a-t-il enchaîné.

Pour lui, « ce débat est clos. Tout est limpide pour tout le monde ». « Nous voudrions bâtir une République moderne », a ajouté le porte-parole du gouvernement.

Selon l’article 42 de la constitution béninoise modifiée en novembre 2019, « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct, pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de Président de la République ».

« Ceux qui parlent d’un troisième mandat, c’est légitime, c’est leur droit, mais les textes du Bénin n’autorisent pas ça. Et le président Talon est formel : +nous resterons accrochés aux textes+. Il y a tellement de béninois qui ont auront moins 40 ans et au plus 70 ans en 2026 et qui pourraient aspirer à lui succéder à la tête du pays. Le gros gain que nous avons de son action, c’est ce moule de la bonne gouvernance qui se met en place et dont aucun dirigeant à l’avenir, ne devrait se départir, si nous voulons que le pays continue de progresser et de générer des ressources », a-t-il ajouté.

M.Houngbédji s’est déjà prononcé plusieurs fois sur le sujet ces derniers mois, suite à la polémique née de la sortie en mars, de certaines personnalités appelant le président de la République à se représenter en 2026.

« Laissez les politiciens faire leurs débats politiques. Patrice Talon ne veut pas d’un 3è mandat. Vous verrez comment le président Patrice Talon sortira par la grande porte. L’opinion nationale et internationale retiendra qu’un président de la République populaire, en fin de mandat, décide de se conformer scrupuleusement à ce que la constitution en vigueur a prévu », avait souligné en mars dernier devant la presse locale, le porte-parole du gouvernement.

En Afrique, la question du troisième mandat est un sujet difficilement abordé avec cette aisance avec des médias par les collaborateurs d’un chef d’État. Le flou est souvent entretenu pendant des mois, voire des années, entraînant parfois des manifestations avec des morts.

« Si le porte-parole du gouvernement le dit haut et fort et avec fermeté, c’est simplement parce que le président Talon n’entretient pas de flou autour de ce sujet quand il est avec ses collaborateurs. Et c’est un exemple à suivre », a commenté un journaliste d’un média international. FIN

De Cotonou, Junior AUREL