Coalition : Un nouveau départ, le regroupement de plus en plus fragilisé

Nathaniel Olympio

Le Parti des Togolais dirigé par Nathaniel Olympio a claqué ce mercredi, la porte de la coalition de l’opposition, fragilisant encore plus ce regroupement qui traverse une période très difficile.

Cinq partis dont le Parti National Panafricain (PNP) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) avaient déjà quitté la barque depuis quelques semaines de ce regroupement composé au départ de 14 partis politiques de l’opposition.

« Le Parti des Togolais porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que le Directoire du parti s’est réuni le 20 mars 2019 et a pris la décision de mettre un terme à sa qualité de membre de la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise », souligne le communiqué de cette formation politique dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.

« Prenant en considération le contexte politique difficile après l’élection présidentielle de 2015, le Parti des Togolais s’est grandement investi dans différentes initiatives afin de faire évoluer la situation politique et sociale des Togolais. Après la mise en place du Groupe des Six en janvier 2017, puis la constitution du regroupement de 11 partis politiques en Juin 2017 et la création de la coalition en août 2017, le Parti des Togolais n’a ménagé aucun effort pour contribuer au maintien de la démarche unitaire», poursuit le texte.

« Toutefois, compte tenu de la profondeur des divergences dans la construction des nouvelles orientations de la coalition, le Parti des Togolais ne retrouve plus la cohérence qui a toujours caractérisé l’enchainement de ses positions », a ajoute le communiqué.

Le Parti des Togolais « réaffirme aux Togolaises et aux Togolais que sa volonté de continuer à œuvrer avec détermination pour une transformation de la Nation Togolaise, demeure intacte ».

Outre des querelles internes, la coalition est agitée par une affaire de corruption portant sur une somme de 30 millions de F.CFA, que certains membres de ce regroupement ont reçu d’un chef d’État de la sous-région.

Cette somme a servi à organiser les manifestations, a vertement déclaré sur une radio privé Aimé Gogué, président de l’ADDI, membre de la coalition.

Par ailleurs, dans un bilan récemment dressé, la coalition a reconnu ses « erreurs » : « Aucun des objectifs atteints, déficit de cohésion et de solidarité, des actes parfois désordonnés… ».

Le reste de la coalition a décidé de restructurer ce regroupement, afin de poursuivre la « lutte ». FIN

Junior AUREL