Centrale solaire: « On envisage commencer la construction d’ici juillet ou août » (Marc Ably-Bidamon)

Marc Ably-Bidamon

Parmi la délégation ministérielle qui a accompagné le Chef de l’État à Abu Dhabi (capitale politique des Émirats Arabes Unis), figure le ministre Marc Ably-Bidamon (Énergies et Mines). Celui-ci a eu l’honneur le mardi 12 mars, de parapher un mémorandum d’entente entre le Togo et la société AMEA POWER d’Abu Dhabi. Un mémorandum qui porte sur le financement et la construction par cette société, de quatre centrales solaires au Togo.

Quels sont les avantages de cet accord d’entente pour le peuple togolais ? Le ministre Marc Ably-Bidamon, explique les contours de ce mémorandum et ses avantages pour le pays.

 

Bonjour Monsieur le ministre. Un mémorandum d’entente est intervenu ce mardi 12 mars 2019 entre votre ministère et la société AMEA POWER d’Abu Dhabi. Dites-nous sur quoi porte ce mémorandum et quels sont ses avantages pour notre pays ?

 

Marc Ably-Bidamon: Permettez-moi avant de répondre à votre question, de profiter de l’occasion pour saluer encore une fois la clairvoyance et le pragmatisme du Chef de l’État qui a décidé très tôt, d’investir dans le développement socio-économique du pays pour faire de ce secteur, l’une de ses priorités.

Au mois de juin dernier, sur l’impulsion du Chef de l’Etat, le gouvernement a lancé sa stratégie d’électrification totale du Togo. L’objectif est que d’ici 2020, tous les Togolais puissent avoir accès aux services énergétiques les plu modernes et à un coût abordable quels que soient leurs lieux de résidence et quelles que soient leurs classes sociales.

Le deuxième objectif poursuivi par cette stratégie, est de permettre à notre pays d’ici 2030, de parvenir à l’indépendance énergétique totale. Actuellement nous dépendons des importations à hauteur de 50%.

Mais d’ici 2030, l’objectif est d’avoir une indépendance totale. Si tant est qu’on doit importer de l’énergie, que ce soit une option, pas une obligation.

Le troisième objectif visé par la stratégie c’est d’augmenter la part des énergies renouvelables dans les offres énergétiques pour permettre au Togo de contribuer un tant soit peu, à l’effort mondial d’atténuation des effets des changements climatiques. La stratégie prévoit la construction de quatre centrales solaires. On est dans la droite ligne de la réalisation de ces objectifs.

Dans ce protocole, la société AMEA POWER qui est une des grandes sociétés au Moyen-Orient en termes de construction des infrastructures énergétiques et le Togo, ont affirmé leur volonté de travailler ensemble pour la construction de cette centrale solaire d’une capacité de 30 Mégawatts.

Le protocole s’assigne comme objectif, que d’ici 2020, que la centrale soit opérationnelle. A partir de ce protocole d’accord, on va commencer les discussions pour pouvoir arriver à la signature d’un contra ave c de s obligations de parts et d’autres et très rapidement, on envisage dans la mesure du possible commencer la construction d’ici juillet ou août afin que ça prenne fin d’ici 2020.

 

Comment le financement de ces centrales va être fait ? Est-ce que ce financement est déjà acquis ?

 

Oui le financement est acquis. En janvier 2019, le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement a accordé un financement partiel de 15 millions de dollars US au Togo qui avait envoyé une lettre de demande en ce sens. Le fonds a accordé un financement de 15 millions de dollars qui correspond à peu près, à la moitié du financement recherché. Donc la société AMEA POWER va apporter par des fonds propres, la différence et éventuellement faire un prêt pour compléter le financement et boucler le financement pour pouvoir boucler les travaux d’ici juillet 2020.

 

Le PND a été lancé il y a seulement quelques jours. Dans quel axe s’intègre cet accord de financement ?

 

L’énergie est transversale et se retrouve dans les trois axes du PND. Le premier axe qui est de faire du Togo un centre d’affaires par excellence et un centre logistique de premier ordre répond à ce besoin. Qui parle de centre d’affaires, parle forcement de l’énergie sinon sans l’énergie, comment on peut faire tourner ce centre d’affaires ?

Le deuxième axe est la transformation minière. Qui parle d’industrie de transformation parle forcément de l’énergie. Le troisième axe qui est l’inclusion sociale entend améliorer les conditions de vie des Togolais. On ne peut améliorer ces conditions sans l’énergie donc comme je l’ai dit, dans les trois axes, l’énergie se retrouve.

 

Entretien réalisé par Afreepress, TVT et WARAA