ZLECAF : Les opérateurs économiques togolais s’imprègnent des protocoles et accords commerciaux

Les participants à la rencontre

Une cinquantaine d’opérateurs économiques togolais ainsi que des agents de la douane et du ministère du commerce, de l’industrie et de la consommation locale ont pris part ce mercredi à Lomé, à un atelier de sensibilisation sur les protocoles et accords commerciaux régionaux et la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF), a constaté une journaliste de Savoir News.

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), institution hôte de l’agence Borderless au Togo et acteur clé des échanges en lien avec le secteur privé togolais, était aussi bien présente durant la rencontre.

Borderless Alliance West Africa (Agence Borderless) est une plateforme indépendante ouest-africaine qui s’adresse aux producteurs, commerçants, marchands, transporteurs et investisseurs les plus importants pour proposer et défendre des améliorations pratiques et systémiques à apporter dans le domaine de la circulation des marchandises, des transports, des capitaux et des services en Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre à l’endroit du secteur privé togolais animée par Bordeless Alliance vise à mettre les opérateurs économiques au parfum des nouvelles réformes commerciales mais aussi de l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange interafricain depuis le 1er janvier 2021, conformément aux engagements pris par les Etats ayant signé et ratifié le texte de la ZLECAF.

Les participants, lors des travaux

Acteurs clés de la mise en œuvre des échanges commerciaux régionaux et poumons des économies africaines, les opérateurs économiques doivent posséder les outils et instruments mis à disposition, ainsi que les engagements pris par le Togo dans le cadre de ces échanges.

« Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des actions mises en œuvre par l’Alliance Bordeless pour le renforcement des capacités des opérateurs économiques sur les accords commerciaux régionaux dont la mise en œuvre est plus que nécessaire pour notre continent. Ces actions sont en phase avec la notion d’accompagnement du secteur privé dans la quête d’une meilleure performance qui constitue l’essentiel de l’engagement de la compagnie consulaire », a indiqué Mme Nathalie Manzinèwè Bitho, présidente de la délégation spéciale de la chambre consulaire de la CCIT.

Mutualiser les actions et expériences à travers les échanges commerciaux

Pour le secrétaire général du ministère du commerce Talime Abe, il est nécessaire pour les pays africains de conjuguer leurs efforts, de mutualiser leurs actions et leurs expériences à travers les échanges commerciaux.

« C’est en cela que le pari d’une Afrique avec des nations unies parlant d’une même voie conformément à nos conclusions d’une Afrique intégrée, prospère et en paix dirigée par ses propres citoyens et dynamique sur la scène mondiale sera gagné », a-t-il précisé.

La table d’honneur à l’ouverture des travaux

Quatre sessions seront animées durant cette rencontre autour de : (i) Présentation de l’Accord sur la Facilitation des Echanges de l’OMC, (ii) Comprendre l’Accord sur la ZLECAF, (iii) Opportunités d’affaires dans le cadre de la ZLECAF et (iv) Transformation en une économie axée sur les services.

La session 1 vise à informer le secteur privé sur les engagements du Togo dans le cadre de l’AFE/OMC, les avantages, les droits et les obligations pour le secteur privé, en vue d’assurer la libre circulation des biens et services.

La deuxième session vise à informer les participants sur l’état des lieux de la participation du Togo aux négociations, les perspectives et le type d’actions à entreprendre pour mieux impliquer les parties prenantes au processus.

La session 3 vise à explorer les voies et moyens pour la ZLECAF d’impacter les différents secteurs d’activités et les mesures à prendre pour s’assurer que ces secteurs profitent des opportunités identifiées.

Les produits pour stratégie de promotion à l’exportation au Togo dans le cadre de la ZLECAF sont entre autres le maïs, le manioc, l’igname, le soja, le riz, le ciment, le café, le cacao, le coton, les oléagineux et les produits maraîchers.

Les participants en pleine séance de travail

La dernière session a pour but de recueillir des contributions des différents acteurs sur la manière dont ils envisagent leur engagement dans la ZLECAF.

Rappelons que la ZLECAF est un projet en cours de création sur l’ensemble du continent africain. Elle doit regrouper la zone de libre-échange incluant le Marché commun de l’Afrique centrale et australe (COMESA), la Communauté de développement de l’Afrique centrale (SADC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des États sahélo-sahariens.

Selon la Banque Mondiale, la ZLECAF représente une véritable occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique en Afrique, et cela malgré la crise engendrée par le coronavirus.

Pour l’institution financière internationale, la ZLECAf pourrait rapporter à l’Afrique 450 milliards de dollars de revenus supplémentaires soit une hausse de 7%. FIN

Chrystelle MENSAH www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24