Variole du singe : Le Togo déclenche son système de prévention et de prise en charge

Majesté Ihou Wateba

Aucun cas de la variole du singe n’est encore détecté au Togo, mais le pays met déjà en place des mécanismes de prévention et de prise en charge contre cette maladie infectieuse et cutanée.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la variole du singe comme une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs.

La maladie peut ensuite se propager d’une personne à l’autre, mais la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion.

La variole du singe, cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, a fait son apparition soudaine ces dernières semaines dans des pays où elle est normalement très rare : l’Europe et l’Amérique du Nord. Alors que les cas continuent d’augmenter hors des zones endémiques d’Afrique, l’OMS a confirmé lundi dernier une situation « atypique », mais elle a jugé possible de « stopper » cette transmission de la maladie entre humains.

La maladie présente les mêmes symptômes que la variole humaine : fièvre, maux de tête, éruption cutanée, douleurs musculaires.

Les autorités togolaises s’activent déjà pour mettre en place les outils, mécanismes et stratégies nécessaires à une riposte et prise en charge de la maladie.

« Nous avons mis en place des structures d’accueil et d’accompagnement nécessaire pour assurer cette riposte de façon efficace pour ne pas être surpris», a rassuré Majesté Ihou Wateba (ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche).

« Lorsque dans votre entourage, une personne présente une maladie éruptive, des éruptions cutanées de type éruptive, il faut alerter rapidement les structures sanitaires », a-t-il conseillé.

« C’est le lieu de rappeler à tout le monde que les mesures édictées pour la covid-19 restent d’actualité, et ces mesures peuvent s’avérer efficaces dans la lutte contre cette maladie », a précisé le ministre.

Il faut noter que le risque de la maladie est élevé chez les diabétiques et les immunodéprimés.

Rappelons que plus de 180 cas de contaminations de la variole du singe ont été confirmés dans près de 16 pays dans le monde, essentiellement en Europe et en Amérique du Nord.

Trois cas suspectés de variole du singe détectés lundi au Maroc sont négatifs, a indiqué mercredi le ministère de santé dans un communiqué. FIN

Chrystelle MENSAH