Tournée de sensibilisation sur la vente des terres : Le maire de la commune Haho 3 au contact de sa population

Une partie de la rencontre de sensibilisation

Ayena Kossi Adaisso (maire de la commune Haho 3) a sillonné les villages de sa commune, afin de sensibiliser les populations de conserver leurs terrains culturaux pour une parfaite continuité des activités de développement local participatif, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Il avait à ses côtés, les techniciens du Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA). Il a profité de cette tournée pour présenter les vœux du nouvel an à sa population.

Six rencontres réunissant 66 villages ont lieu dans six villages (Alati Kpota, Alati Marché,  Akpakpakpe  Agbatote, Avassike Azakpe) au cours de cette tournée de sensibilisation. 

Démarrée le 13 Janvier dernier à Alati Kpota,  la sensibilisation avait réuni différents acteurs du développement local notamment les chefs des villages et notables, les responsables des CVD, les responsables et membres des mouvements des femmes et de jeunes, les représentants des ressortissants ethniques.

Une partie de la rencontre de sensibilisation

Dans les villages où la délégation est passée, le Maire a rappelé aux participants que le fait de vendre tous les grands espaces et les terres de la commune aux étrangers, n’est pas avantageux pour la commune. Ces étrangers, une fois les terres acquises, s’imposent et refusent les vraies actions de développement communautaire.

« Au village, nous n’avons d’autres héritages que les terres que nos aïeux nous ont laissées. Et si nous vendons ces terres, que deviendront nos milieux et enfants dans l’avenir ? », s’est-il interrogé, avant d’inviter  les dignitaires à abandonner cette manière de faire, afin de construire l’avenir meilleur de la commune.

« Nous pourrons mettre en bail nos terrains et les reprendre quelques temps après, mais les ventes nous déposséderont de tous nos biens », a-t-il ajouté.

Toutes les interventions du maire dans toutes les localités sillonnées, ont suscité de vifs débats houleux et des questions d’éclaircissement.

Les techniciens du MIFA de leur côté, ont sensibilisé les populations des villages de la commune sur les contours et les ouvertures de MIFA et PRO-MIFA. Ils ont également expliqué aux acteurs locaux de développement, les domaines d’intervention et d’accompagnement de MIFA et ses avantages et l’importance de la conservation des terres culturales pour des actions de développement local.

Une partie de la sensibilisation…

M. Koffi Edoh Nator (chargé d’études des au MIFA et chef de délégation)  a  rappelé aux participants ce qui a motivé le gouvernement togolais à instaurer ce mécanisme pour le bien des paysans. Le MIFA se veut un levier puissant de développement moderne, participatif et incitatif du secteur agricole. Il faut de l’espace de 50 à 100 hectares de terres et voir plus, pour faire des activités concrètes et bénéfiques.

« Le MIFA accompagne tout producteur dans la production et la transformation des produits locaux. Et pour bénéficier des crédits de MIFA dont le taux d’intérêt est à 7,5%, il faut d’abord se constituer en Coopératives ou en Entreprise », a-t-il expliqué.

Les conseillers municipaux ont, de leur côté, plaidé pour le lotissement des villages, afin d’éviter les encombrements et les blocages des allés et des sorties. FIN

De Notsé, GYBA LE PRINCE