Tourisme : En 2013, environ 345.043 touristes ont visité le Togo et ont généré des recettes d’environ 34 milliards de francs CFA

Le 27 septembre de chaque année, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) et ses Etats membres célèbrent la Journée Mondiale du Tourisme (JMT). Cette célébration a pour principal objectif de mettre en exergue l’importance économique, sociale et culturelle du tourisme et les effets qui résultent de son essor sur les autres secteurs d’activités.

«Tourisme et développement communautaire» est le thème choisi par l’OMT pour la célébration de la JMT 2014 en vue de souligner les diverses possibilités qu’offrent l’exploitation et la pratique du tourisme aux communautés du monde entier ainsi que le rôle que ces communautés doivent continuer de jouer pour le développement durable du tourisme.

La diversité des attraits touristiques du Togo amène les touristes à choisir notre pays pour découvrir ses sites et ses paysages, rencontrer la population et connaître ses us et coutumes.

En 2012, le pays a accueilli 298 000 touristes dans les hôtels pour des recettes évaluées à 27,5 milliards de francs CFA.

En 2013, 345.043 touristes ont visité le Togo et ont généré des recettes d’environ 34 milliards de francs CFA ; le sous-secteur hôtelier a créé environ 4500 emplois.

Au-delà de ces chiffres, la portée économique et socioculturelle du tourisme devrait également être évaluée à travers les activités génératrices d’emplois et de revenus au niveau des communautés, notamment sur les sites touristiques.

En effet, la pratique du tourisme crée des opportunités d’activités dans l’hébergement chez l’habitant, la restauration à la cuisine locale, la fourniture des denrées agro-pastorales, l’artisanat, le transport, les postes et télécommunications, le guidage et l’animation culturelle et folklorique etc …

C’est en ce sens que l’implication effective de la population dans l’exploitation touristique fait l’objet de réflexions. Sur nos sites, la présence des populations et surtout des jeunes est plus que visible. Ils sont souvent regroupés en association pour la protection de l’environnement et l’animation culturelle.

Certaines de ces associations organisent des camps chantiers de reboisement ou des travaux communautaires qu’ils animent dans nos villages et campagnes en collaboration avec des volontaires d’associations sœurs d’Europe principalement.

On constate de plus en plus que ces activités se généralisent surtout pendant les vacances scolaires au cours desquelles des associations mutent de façon informelle en «des opérateurs touristiques occasionnels» et offrent des prestations rémunératrices en hébergement, en restauration et en guidage.

Ces activités lucratives que mènent les associations sont contraires à leurs statuts et comportent des déviances et des risques pour elles-mêmes et aussi pour les visiteurs.

Si le Ministère du tourisme apprécie à sa juste valeur les activités bénévoles des associations dans les domaines de la protection et de l’entretien du patrimoine touristique (sites et attraits culturels), il désapprouve cependant l’exercice des professions touristiques à but lucratif par certaines de ces associations qui plus est, n’ont pas la compétence nécessaire en la matière.

Ces actes sont de nature à provoquer, voire encourager une concurrence déloyale envers les agences de voyages et de tourisme et envers les hôteliers qui sont pour leur part astreints au paiement d’impôts, d’assurance et de taxes de nature diverse.

Ces actions provoquent également le harcèlement des visiteurs pour qu’ils payent des droits d’entrée sur les sites ou des prestations de guidage qu’on leur impose.

Des sensibilisations contre ces pratiques qui déteignent sur l’image de notre pays

Des séances de sensibilisation ont été faites contre ces pratiques qui déteignent sur l’image de notre pays et sur la qualité de l’accueil, mais la situation tarde à se corriger.

Nous saisissons l’occasion de la célébration de la JMT pour appeler les jeunes gens qui travaillent sur des sites à des comportements citoyens et responsables et à se limiter à des activités que leur permettent les statuts de leurs associations sans passion et sans recherche effrénée des intérêts pécuniaires.

Il est tout à fait normal que les populations d’accueil tirent profit de l’activité touristique qui offre elle-même beaucoup d’opportunités de création de micro et petites entreprises dans les communautés locales.

Il s’agit de la production et de la vente d’objets souvenirs, de l’amélioration et de la promotion de la cuisine locale, de la fourniture aux restaurants des produits maraîchers, de produits de la pêche et de l’élevage et de l’animation culturelle…

Ces prestations sont très valorisantes pour les populations d’accueil et l’impression qu’elles laissent dans le subconscient du touriste est l’image d’une destination à revisiter à cause de la qualité de l’accueil ou de la gentillesse de la population.

Beaucoup de touristes recherchent aujourd’hui l’originalité et l’authenticité dans leur voyage et séjours. Ils s’intéressent de plus en plus à des produits authentiques et à des prestations de qualité des populations d’accueil.

Les occasions de ce genre doivent être saisies par les populations d’accueil pour valoriser leur patrimoine et leur savoir-faire traditionnel de façon à instaurer des relations plus dignes qui inspirent le respect et la considération de leur personnalité.

Comme l’a souligné le Secrétaire Général de l’OMT, M. Taleb RIFAI dans son message officiel à l’occasion de la célébration de la JMT, « chaque fois que nous partons en voyage, que nous prenons un taxi sur le lieu de destination ou que nous achetons des produits d’origine locale sur un marché de petits producteurs, nous contribuons à une longue chaîne de valeurs qui crée des emplois, assure des moyens de subsistance, renforce les capacités d’intervention des communautés locales et, enfin de compte, ouvre de nouvelles perspectives pour un avenir meilleur ».

Il a continué en ajoutant que « le tourisme ne peut prospérer que s’il mobilise la population locale en contribuant à des valeurs sociales telles que la participation, l’éducation et l’amélioration de la gouvernance locale.

Parallèlement, on ne peut parler de développement touristique véritable si celui-ci met à mal, d’une façon ou d’une autre, les valeurs et la culture des communautés d’accueil ou si les avantages socio-économiques apportés par le secteur du tourisme ne se propagent pas jusqu’au niveau communautaire ».

Cette problématique a été abordée dans le Plan Directeur d’Aménagement et de Développement du Tourisme que notre département a élaboré avec l’appui technique et financier de l’OMT et du PNUD.

L’implication des communautés dans la gestion et l’exploitation des sites touristiques et des activités génératrices de revenus a été clairement traitée dans le document dont la mise en œuvre devra apporter des solutions appropriées à la gouvernance du secteur par tous les acteurs.

Cet objectif est bien réalisable car le secteur du tourisme essaie, dans la mesure du possible, de satisfaire au mieux les besoins des populations d’accueil.

En effet, le tourisme est un secteur qui fournit un large éventail d’emplois dans plusieurs domaines d’activités génératrices de revenus tels que l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, le commerce, les transports, l’hébergement chez l’habitant, la restauration, le guidage etc … mais il intervient également dans l’aménagement de l’espace, dans la viabilisation des sites et dans la construction d’infrastructures de tous genres qui profitent à tous.
Ainsi, le thème « Tourisme et développement communautaire » choisi cette année pour la célébration de la Journée Mondiale du Tourisme nous interpelle tous et nous renvoie à mener des réflexions poussées sur la problématique de la contribution du tourisme au développement communautaire et à la promotion sociale et économique des populations. FIN

Source : Ministère du tourisme

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