Tokpli : Des éleveurs des villages de Kloto 3 formés sur les techniques de rentabilisation de leurs activités

Le formateur Dogbatsè devant les éleveurs

Des éleveurs des différents villages de la commune de Kloto 3, ont été formés sur les techniques de rentabilisation de leurs activités d’élevage lors d’un atelier tenu vendredi sur le site agroécologique du Centre d’Action pour le Développement Rural (CADR), à Tokpli (environ 135 km au nord-ouest de Lomé).

Initiée par le CADR, cette formation a reçu l’accompagnement technique et financier de l’Action Solidarité Tiers Monde (ASTM).

Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Renforcement et d’Appui au Développement Socio-économique dans la Commune Kloto 3.

En effet, plus de 90% des populations de Kloto 3 vivent de l’agriculture et de l’élevage. Cependant mis à part l’agriculture, l’élevage occupe la deuxième place des activités génératrices de revenus des communautés de la commune. Malheureusement le résultat escompté demeure quasi-insuffisant. Ceci est dû entre autres au manque de vision des éleveurs faisant toujours de l’élevage une activité de subsistance dans la commune, à l’absence d’informations et de formations sur les mesures de prévention des maladies et sur les techniques de conduite de l’élevage (notamment la disposition adéquate de l’habitat pour abriter les animaux), la lutte contre la consanguinité et au manque de débouchés identifiés, stables et rémunérateurs.

En plus de ces difficultés, il y a l’absence d’actions des Auxiliaires Vétérinaires Endogènes (AVE) laissant les éleveurs à leur sort.

Face à cette situation, le CADR a entrepris depuis quelques années, des actions de promotion de l’activité d’élevage. 

L’objectif général de la formation est de permettre aux éleveurs de mieux gérer leurs activités d’élevage à travers l’adoption d’une démarche basée sur l’entrepreneuriat en vue d’en tirer le maximum de profit.

Il s’agit de les amener à une prise conscience des enjeux d’un élevage en divagation, à mesurer l’importance de l’élevage en claustration et de la vaccination et à cerner la dimension entrepreneuriale et économique de leurs différentes unités de production.

La rencontre vise également à les outiller les sur les techniques de conduite des élevages, à établir une prophylaxie médicale des poules, ovins/caprins et porcins et un calendrier vaccinal des poules et ovins/caprins) aux participants.

L’enjeu est de renverser cette tendance en passant de cette activité d’élevage de subsistance à une microentreprise, capable de sécuriser l’alimentation et les revenus à long terme dans la commune.

La formation a porté notamment sur les habitats et la conduite d’élevage, l’importance économique des élevages, l’administration des soins aux animaux, la prophylaxie et le calendrier vaccinal des animaux et sur la rentabilité des traitements.

Il s’agit à terme de faire en sorte que ces éleveurs soient plus professionnels dans leurs activités d’élevage, qu’ils aient une vision pour cette activité, afin de la considérer comme étant une entreprise.

Après la formation, il y aura des suivis périodiques et l’accompagnement des éleveurs ainsi que des séances de vaccination groupée. Il y aura aussi la mise à leur disposition des géniteurs de caprins, ovins, de volailles et de porcins pour éviter la consanguinité et la mortalité au sein des unités d’élevage et aussi pour diversifier les sources de production de leur élevage.

Pour le directeur exécutif du CADR, Maxwell Evenunye Kumessi, l’entrepreneuriat dans le domaine de l’élevage est un moyen d’aller vers l’autonomie, grâce à une activité d’élevage génératrice de revenus.

«En donnant les clés aux éleveuses et éleveurs pour leur permettre de vivre dignement et sainement de leur travail, l’entrepreneuriat peut s’appuyer sur une dynamique familiale ou individuelle et constituer un levier de lutte contre la pauvreté», a-t-il précisé.

« Pour lever les obstacles, le CADR entend, à travers ce programme d’accompagnement des éleveurs, faciliter l’accès aux ressources et aux renforcements des capacités, améliorer la productivité de l’agriculture familiale en valorisant et préservant les ressources naturelles et favoriser durablement l’autonomie des familles paysannes qu’il accompagne. Il veut aussi développer un mode d’entrepreneuriat local, rentable et responsable, en prenant en compte les enjeux environnementaux et sociaux », a souligné M. Kumessi.

Notons que la formation a été co-animée par Dogbatsè Koffi Mawulolo (technicien agricole au CADR) et Atakpani Komi Aregba (chef section contrôle vétérinaire à la direction régionale de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural de plateaux-ouest). FIN 

De Kpalimé, Alex Edouh