Togo : Vernissage de l’exposition « Et la suite… » de trois artistes plasticiens et peintres togolais à l’Hôtel Onomo à Lomé

Des visiteurs devant une œuvre d'art exposée

Le vernissage de l’exposition « Et la suite… » de trois artistes peintres et sculpteurs togolais s’est déroulé vendredi soir à l’Hôtel Onomo à Lomé, en présence de plusieurs invités dont des passionnés de l’art.

Initiative de Mme Sophie Agbo (galeriste de formation et directrice de la Galerie Soraya), cette exposition – placée sous les auspices de Gervais Koffi Djondo – bénéficie du soutien du ministère de la culture et du tourisme.

La galerie Soraya est l’une des plus anciennes galeries d’œuvres d’arts au Togo, créée en 2000.

Joseph Amédokpo (76 ans, artiste peintre), Barnabé Edem Folly Sallah (51 ans, artiste plasticien) et Akpéhou Gustave Djonda (50 ans, artiste plasticien), de renommée internationale, ont exposé une quarantaine d’œuvres sous une tente dans un décor naturel.

La directrice de la galerie Soraya, lors de son intervention

Les invités à ce vernissage, ont parcouru avec admiration, cet univers où cohabitent l’expressionnisme abstrait, le semi-abstrait et le dialogue: trois artistes, trois écoles et trois générations différentes.

« Je suis une amoureuse des œuvres d’arts et j’en collectionne pas mal. Les trois artistes m’ont touché le cœur à travers leurs œuvres, mais les histoires qu’ils racontent. Je leur demande de continuer sur la même lancée et je profite aussi de l’occasion pour inviter le ministère de la culture à les accompagner », a confié Mme Elih Ayissou (architecte d’intérieur).

Les trois artistes, lors du vernissage

« C’est vraiment fantastique : le décor est naturel et les œuvres d’arts exposées sont faites avec finesse et professionnalisme », a renchéri Carole Gbétiga, étudiante à l’Université de Lomé.

La ‘connexion intergénérationnelle’

A travers cette exposition, la galerie Soraya entend mettre en avant ces trois artistes plasticiens togolais de renommée internationale qui appartiennent certes à de différentes générations, mais qui restent heureusement proches par cette même diversité qui finit par créer une « connexion intergénérationnelle ».

Vue partielle des invités

« L’exposition +Et la suite…+ a pour ambition d’être un grand rendez-vous national des professionnels des arts plastiques en vue d’insuffler une dynamique nouvelle et sans précédent au secteur culturel », a souligné Mme Sophie Agbo.

« Ce soir, l’art est incarné par les œuvres de trois artistes plasticiens togolais. Ils sont issus de générations différentes, certes, mais connectés par le beau ou interconnectés à l’art, si vous préférez. Un trio d’artistes talentueux et très proches par leur quête du beau, indépendamment de leurs âges variés ; mais dont l’art et le savoir-faire traversent les frontières. Une belle et fructueuse connexion artistique intergénérationnelle », a ajouté la directrice de la Galerie Soraya.

Des visiteurs devant des œuvres d’arts exposées

Cette Galerie et les trois artistes sont unanimes sur un constat simple: Lomé a besoin d’être un carrefour, une scène artistique dense, dynamique et bien animée.

Akpéhou Gustave Djonda – le plus jeune du trio – a axé son exposition sur la « parole ». « Mes œuvres sont en cercle ou demi-cercle. Pour moi, la +parole+ nécessite l’enclo, un enfermement, la confiance de se voir et se parler. J’ai abordé l’actualité, l’importance qu’on donne à la parole dans une conversation : il y a un récepteur, un émetteur et la parole au milieu. Comment traitons-nous la parole dans nos maisons, sur les lieux de travail, entre collègues d’un même service… Est-ce que la parole est bâclée ? Est-ce qu’elle est respectée ? Comment la parole est tenue ? », s’est interrogé l’artiste qui a exposé une quinzaine d’œuvres d’arts.

Des visiteurs devant des œuvres d’arts exposées

Derrière des décors des guerres et conflits en Afrique et à d’autres endroits du monde, on se demande s’ils sont passés par la +parole+ : la négociation. Dans un couple, quel est le degré de respect qu’on donne à la parole ? Dans un pays, quel est ce degré que nous donnons à la parole ? etc… L’artiste crée, il questionne le public, mais il ne répond pas forcément », a ajouté Gustave Djonda.

Cette exposition, ouverte aux visiteurs tous les jours de 9H à 19H, prendra fin vendredi prochain.

Des œuvres d’arts exposées

Mardi prochain, il est prévu sur les lieux de l’exposition, une conférence-débat animée sur la « certification des œuvres d’arts ».

Jeudi et vendredi, les trois artistes expliqueront au public, notamment les élèves et étudiants, leur démarche et surtout les différents tableaux. FIN

Junior AUREL