Togo : Le FMI va encore débloquer 34,6 millions de dollars

Mitsuhiro Furusawa

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé vendredi la cinquième revue de l’accord FEC (Facilité élargie de crédit) en faveur du Togo, rencontre au cours de laquelle un décaissement de 34,6 millions de dollars a été approuvé en faveur du pays, a appris ce samedi l’Agence Savoir News de source officielle à Lomé.

Ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord FEC à environ 207,8 millions de dollars.

« Les résultats obtenus par le Togo dans le cadre du programme appuyé par la FEC sont globalement satisfaisants. La reprise économique semble se confirmer, les réformes structurelles avancent et l’assainissement budgétaire se poursuit. Toutefois, il existe des risques liés à la conjoncture économique mondiale, à la situation sécuritaire régionale et à l’incidence éventuelle du cycle électoral sur l’activité économique intérieure », a souligné Mitsuhiro Furusawa (directeur général adjoint et président par intérim/FMI).

« Les autorités demeurent déterminées à continuer d’assainir les finances publiques et de réduire la dette. Compte tenu du niveau élevé de la dette, les efforts de mobilisation des recettes et la priorisation des dépenses devraient être poursuivis, tout en remédiant à la sous-performance des dépenses sociales qui visent à renforcer l’inclusion économique et à réduire la pauvreté. Au cas où les autorités envisageraient de procéder à l’opération de reprofilage de la dette, cette l’opération devrait conduire à une réduction de la valeur actuelle nette de la dette publique ; il conviendrait également de mettre en place les mesures appropriées pour maîtriser les risques y afférents», a-t-il précisé.

« Il est important », a-t-il poursuivi de « remédier aux faiblesses des deux banques publiques de manière transparente. Leur privatisation, si elle est conduite avec succès, renforcerait la stabilité financière et réduirait au minimum les coûts pour le budget de l’État. Il importe aussi de suivre attentivement l’évolution plus générale du secteur financier, et de prendre des mesures correctives si nécessaire, notamment concernant le niveau élevé de créances en souffrance ».

« Les réformes structurelles se poursuivent au niveau de la politique fiscale, des administrations des recettes et des douanes, et de la gestion des dépenses publiques. Le climat des affaires a été notablement amélioré, ce qui devrait stimuler l’investissement privé intérieur et étranger. Il est essentiel que le cadre légal sur la gouvernance et la lutte contre la corruption qui a été adopté récemment soit pleinement appliqué et que les institutions y afférentes deviennent entièrement opérationnelles », a ajouté Mitsuhiro Furusawa.

Précisons que la croissance économique du Togo devrait s’accélérer à 5,3% en 2019 et osciller autour de 5½% à moyen terme. FIN

 

Edem Etonam EKUE