Le challenge du gouvernement togolais, « c’est de ne pas en arriver à un point où nos médecins soient obligés de faire un tri entre les patients », a précisé ce mercredi, Prof. Akodah Ayéwouadan (ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement).
Dans la seule journée de mardi, le pays a enregistré 257 nouveaux cas, chiffre record journalier, depuis le début de la pandémie au Togo.
Le 24 mars dernier, les autorités togolaises ont pris une série de mesures sur recommandations du conseil scientifique, suite à la flambée des cas de coronavirus ces dernières semaines dans le pays.
Au total 18 mesures ont été prises dont l’interdiction de tous les rassemblements de masse (notamment les sports de masse, les cérémonies funéraires, les mariages, les évènements culturels, les campagnes publicitaires, les concerts, les réceptions) et le respect de la limitation stricte à quinze (15) du nombre de personnes pour les enterrements.
Par ailleurs, les rassemblements sont strictement interdits à certains lieux (place « Bonké », local du réseau Tiens Casablanca, agences de la Lonato, carrefour Limousine à Avédji) et le contrôle est renforcé au niveau des points de passage des frontières.
Le Togo qui a détecté son premier cas de coronavirus le 6 mars 2020, compte au total 10.249 cas confirmés dont 109 décès, selon les chiffres publiés mardi soir. 7.815 patients sont guéris et 2.325 autres sont sous traitement.
Pour mesurer l’impact des nouvelles mesures prises, il faut se donner le temps de laisser d’abord imprimer lesdites mesures au sein de la population pour que les uns et les autres se rendent compte de la gravité de la situation, a souligné , Prof. Ayéwouadan.
« Notre challenge, c’est de ne pas en arriver à un point où nos médecins soient obligés de faire un tri entre les patients. Cela peut paraître choquant, mais l’idée c’est de ne pas en arriver là. D’où cette velléité d’insister sur le respect des mesures barrières et la campagne vaccinale », a-t-il insisté.
« Mais si la courbe ne baisse toujours pas, les options sont sur la table. Le couvre-feu est une option logique que l’on peut envisager. Le bouclage des villes peut être une autre option. Celle qui sera retenue sera fonction des consultations avec le conseil scientifique, mais aussi les différentes composantes du pays », a averti le ministre.
« Les 18 mesures qui ont été prises récemment ont suivi le même processus. L’idée c’est d’obtenir systématiquement l’adhésion collective à la décision qui est prise », a-t-il ajouté.
Rappelons que le Togo a démarré la vaccination depuis environ deux semaines, grâce au premier lot de 156.000 doses de vaccin AstraZeneca, réceptionné dans le cadre de l’initiative Covax. L’Union africaine lui a également offert 45.000 doses de ce vaccin.
Au moins 50.000 personnes dont plus de 30.000 agents de santé, ont déjà reçu leur première dose de vaccin AstraZeneca, a annoncé Prof. Ayéwouadan. FIN
Edem Etonam EKUE
