Tikpi Atchadam : « La crise reste entière et intacte (…) Donner à la lutte, ce qui lui manque »

Tikpi Atchadam.

La crise qui secoue le Togo depuis plus d’un an, « reste entière et intacte », malgré la tenue des élections législatives salue par les chefs d’État de la Cédéao, a martelé Tikpi Atchadam, invitant les partisans de la coalition de l’opposition à « donner à la lutte, ce qui lui manque ».

Tenues le 20 décembre dernier, ces législatives remportées par le parti au pouvoir avec 59 sièges sur le 91, ont été boycottées par la coalition de l’opposition. Les leaders de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition, ont dénoncé des « irrégularités » dans l’organisation de ce scrutin, tout au long du processus.

Tous les observateurs internationaux notamment de l’Union africaine et de la Cédéao, ont salué la bonne tenue de ce scrutin.

« L’évaluation ou le bilan de la feuille de route de la Cédéao révèle que la crise reste entière et intacte. Dès lors, nous serons bien obligés de dérouler la déclaration de Tchamba jusqu’à son extrémité. Sur ce, la lutte continue », a lancé Tikpi Atchadam en exil, dans un message audio, abondamment relayé sur les réseaux sociaux.

« L’intervention de la Cédéao dans la crise est lourde et chargée de leçons pour tout acteur politique africain et pour tout observateur de la politique africaine. L’organisation sous régionale a joué sa partition dans la situation que connaît le Togo », a reconnu le président du Parti National Panafricain (PNP), accusant le régime en place ne pas respecter les « recommandations édictées par la Cédéao ».

A en croire ce dernier, « le moment est venu de donner à la lutte, ce qui lui manque : sa généralisation à l’ensemble du territoire national, sans exclusive. Toutes les villes, tous les villages doivent répondre aux rendez-vous ».

« Sortons tous  le 12 janvier 2019, mais comme toujours, les mains nues. Notre force, c’est le nombre », a scandé M.Atchadam, avant de lancer : « Peuple en lutte, il revient à toi qui as tué le serpent, de lui couper la tête. Qui peut le plus, peut le moins ».

« Nous n’avons pas de plan B pour la simple raison que nous n’en avons pas besoin. Nous avons toujours mis en garde le peuple en lutte contre la stratégie du pouvoir qui consiste à le tirer vers la violence, son terrain de prédilection. Résistez, résistez, résistez jusqu’au bout », a ajouté le président du PNP.

La coalition de l’opposition a appelé à une marche samedi prochain pour « condamner et rejeter le coup de force électoral du 20 décembre, condamner les répressions barbares des manifestations pacifiques, entraînant des morts et des blessés graves, exiger les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant toute consultation électorale et la libération des manifestants et acteurs de la société civile arrêtés ». FIN

Junior AUREL