Tchad : Opération à N’Djamena contre Boko Haram, 11 morts dont 5 policiers

Onze personnes ont été tuées au cours d’une opération de la police tchadienne contre des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans un quartier de N’Djamena tôt lundi matin, a annoncé à l’AFP le porte-parole de la police nationale.

« Cinq policiers, cinq éléments de Boko Haram et un informateur de la police » sont décédés et la police « a saisi plusieurs ceintures bourrées d’explosifs » a expliqué Paul Manga.

Cette opération a été menée suite au double attentat meurtrier qui a fait, selon un nouveau bilan communiqué par le parquet, 38 morts dont les trois kamikazes le 15 juin dans la capitale tchadienne.

Avant cette opération, le parquet de N’Djamena avait annoncé « le démantèlement et l’arrestation d’une soixantaine de personnes » dans le cadre de l’enquête sur les attentats de N’Djamena.

« Une cellule active d’un réseau terroriste a été identifiée et démantelée. Soixante personnes ont été interpellées » dont des ressortissants tchadiens, camerounais, nigérians et maliens, a affirmé le procureur de la République, Alghassim Kassim.

Selon le procureur, l’un des trois auteurs de l’attentat du 15 juin – tous tués pendant l’intervention des forces de sécurité -, a été clairement identifié et les deux autres sont en cours d’identification.

« Les débris des kamikazes ont permis de déterminer que les terroristes ont porté des gilets explosifs spécialement constitués de tissu noir », a précisé le procureur. « Les fragments (d’engins explosifs) collectés sur les lieux de l’attentat sont identiques », a-t-il ajouté.

Le 15 juin, deux attentats-suicides simultanés contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena ont fait 38 morts – dont les trois kamikazes – et 101 blessés, selon un nouveau bilan communiqué par le parquet. Une vingtaine de personnes sont toujours hospitalisées, dont une dans un état grave.

Ces attaques n’ont pas été revendiquées mais N’Djamena les a attribuées au groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a menacé directement à plusieurs reprises d’attaquer le Tchad.

L’armée tchadienne est engagée en première ligne dans une opération militaire régionale depuis le début de l’année contre l’insurrection de Boko Haram, qui s’est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun.

SOURCE : AFP