Cancer chez les enfants au Togo: Des journalistes mieux outillés sur son existence et la prise en charge

Vue partielle des journalistes, lors de l'atelier

Une vingtaine de professionnels de médias (publics et privés) ont pris part jeudi au CHU Sylvanus Olympio à Lomé, à un atelier d’information et de sensibilisation sur le thème : « Le cancer chez les enfants : Situation au Togo, quelle contribution des médias ? ».

Cette rencontre organisée par la branche togolaise du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), s’inscrit dans le cadre de son projet intitulé « Les rendez-vous du REMAPSEN ».

La table d’honneur, lors de l’atelier

L’atelier a permis d’outiller les professionnels de médias sur la situation de cancer des enfants au Togo et les éléments de langage afin de mieux sensibiliser les populations pour une meilleure amélioration dans le traitement.

« Nous avons retenu le centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio pour d’abord être proches de l’information et avoir accès aux différentes personnes ressources liées au cancer pédiatrique. Ensuite, faire un clin d’œil aux enfants atteints de cancer, encourager les parents et rassurer les médecins, que nous sommes là pour soutenir la sensibilisation afin d’amener les populations à comprendre qu’il y a un centre de prise en charge du Cancer pédiatrique et qu’il faut se rendre vite si on constate une anomalie », a expliqué Ambroisine Mêmèdé (Coordonnatrice nationale du REMAPSEN).

Elle a invité les journalistes à s’investir dans ce domaine, afin de sensibiliser la population surtout les parents sur les questions de santé et de les informer également de l’existence du centre de prise en charge au CHU Sylvanus Olympio.

« Aujourd’hui, nous avons compris que le cancer est un problème de santé publique et le cancer des enfants est assez sensible, assez touchant. Donc, il faut vraiment communiquer pour permettre de sauver ces enfants », a ajouté Mme Mêmèdé.

Vue partielle des participants à l’atelier

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un cancer est diagnostiqué chez 400.000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans. Les formes les plus fréquentes sont la leucémie, les cancers du cerveau, les lymphomes et les tumeurs solides tels que le neuroblastome et la tumeur de Wilms.

« Le cancer est une maladie grave. Il s’agit d’une multiplication anarchique de cellules au sein d’un organe », a laissé entendre Prof. Jules Guedenon (Chef service de pédiatrie au CHU SO).

« Au Togo, nous diagnostiquons les lymphomes qui sont des cancers qui existent sous plusieurs types. On a le lymphome de Burkitt en première position. Il se développe dans la mâchoire, déchausse les dents et les fait tomber. Ce cancer déforme totalement le visage qui devient très vilain. En dehors de ce cancer, nous avons le cancer du rein de l’enfant : le Néphroblastome (…) », a-t-il précisé.

La rencontre a été marquée par une visite du centre de prise en charge des patients atteints de cancer.

Des participants à l’atelier

La plupart des cancers de l’enfant peuvent être guéris grâce aux médicaments génériques et à d’autres formes de traitement, dont la chirurgie et la radiothérapie.

En rappel, le REMAPSEN a été créé en juin 2020, une organisation qui nourrit l’ambition de réduire le déficit de communication entre les décideurs et les populations bénéficiaires.

Présent dans une vingtaine de pays (dont Madagascar), le réseau se positionne aujourd’hui comme un pont entre les stratégies nationales et internationales, et les bénéficiaires. FIN

Bernadette AYIBE