Sommet sur la sécurité maritime: Veillée d’armes à Lomé (LEVER DE RIDEAU)

Les dirigeants africains doivent se retrouver samedi à Lomé pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement Afrique, rencontre dont le principal enjeu est l’adoption d’une charte.

Texte contraignant, cette charte viendra aider les pays africains à bien mener la lutte contre l’insécurité maritime. C’est la première fois que les chefs d’État et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront pour débattre d’une thématique si importante : la sécurité et la sûreté maritime.

Certains présidents ont déjà foulé le sol togolais. Parmi ces derniers, figurent Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Idriss Deby Itno (Tchad), Hery Rajaonarimampianina (Madagascar), Alpha Condé (Guinée), José Mario Vaz (Guinée Bissau), Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale), Uhuru Kenyatta (Kenya) et Denis Sassou Nguesso (Congo).

Trois grandes parties marqueront ce sommet, selon un projet de programme dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.

Une première partie avec les allocutions du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, de la présidente de la Commission de l’UA Nkosazana Dlamini-Zuma et du président en exercice de l’UA, Idriss Deby Itno.

En deuxième partie, les chefs d’États et de gouvernement se retrouveront à huis clos pour l’adoption du projet d’ordre du jour et les travaux proprement dits.

La troisième et dernière partie sera la séance publique, avec sûrement l’adoption de la charte, document sur lequel le comité des représentants Permanents (COREP) et le Conseil exécutif (réunion des ministres des affaires étrangères) de l’UA ont planché ces trois derniers jours.

« Nous sommes parvenus à une étape de notre existence où les déclarations de bonnes intentions et les discours ne suffiront plus. Il nous faut surpasser notre volonté, dépasser le cadre de la simple intention et poser des actes forts, qui soient le ciment de toutes les actions que nous mènerons en faveur de la sécurité et de la sûreté des espaces maritimes », a souligné Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères.

« C’est pour cela que nous considérons que l’adoption par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine de la Charte sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique sera un pas décisif et une raison suffisante de croire en l’avenir de notre continent », a-t-il souligné.

La charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États parties tout en réaffirmant l’effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière.

Le texte qui s’appuie sur la Stratégie Africaine Intégrée des Mers et des Océans à l’horizon 2050, adoptée par la conférence de l’Union Africaine en janvier 2014, traite des mesures de prévention et de lutte contre la criminalité maritime, ainsi que des engagements et des devoirs des États Parties en termes de mesures socio-économiques à prendre.

Cette charte prévoit également la création d’un « fonds de sécurité et de sûreté maritimes afin de rendre les États autonomes dans la prévention et la lutte.

Précisons qu’au moins 205 attaques de navires ont été enregistrées dans le Golfe de Guinée de 2005 à mai 2015.

La sous-région ouest-africaine est depuis longtemps un lieu de transit intercontinental, la porte d’entrée de la cocaïne en provenance de l’Amérique latine à destination de l’Europe. De nos jours, les enjeux économiques, sécuritaires et stratégiques de la piraterie et du trafic de drogue sont incontestables. FIN

Edem Etonam EKUE

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